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« Le choix du laboratoire d’analyses est plus que jamais déterminant »


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Sur un marché du diagnostic toujours plus rigoureux, s’associer à un laboratoire dont la fiabilité est reconnue et éprouvée est plus que jamais un facteur différenciant. Pascal Haller, Directeur Technique Europe pour le réseau Eurofins Analyses pour le Bâtiment revient sur les éléments qui distinguent Eurofins des autres laboratoires.

Pascal, vous êtes depuis plus de vingt ans dans le milieu de l’analyse des matériaux du bâti. Sur quoi les laboratoires doivent-ils se baser afin de rendre des rapports fiables ?

Les laboratoires d’analyses peuvent s’appuyer sur de multiples documents (LAB GTA 44, ISO VDI, HSG 248 par exemple, ou encore d’autres normes et publications scientifiques) pour connaître les bonnes pratiques à mettre en œuvre.

L’analyse des fibres d’amiante dans les matériaux est basée depuis des dizaines d’années sur des méthodes de préparation et de dépôt pour la microscopie à transmission. Ces méthodes sont validées de manière exhaustive sur toutes les matrices qui entrent dans la composition des échantillons du bâti avec notamment une problématique de charge minérale naturelle importante. Cette validation a été décrite dans le LAB GTA 44, elle est également présente dans la norme ISO 17025. Au sein d’Eurofins, nous priorisons la pertinence de la méthode à travers une validation exigeante, même si cela représente un investissement élevé.

Pourquoi adapter le mode de préparation en fonction de la nature de l’échantillon ?

Chaque échantillon est différent et répond à des propriétés mécaniques et chimiques propres à sa composition. Il est alors nécessaire d’adapter le mode de préparation à chaque échantillon (à chaque couche de celui-ci) ou, comme le fait Eurofins, de définir un mode de préparation basé sur une suite de traitements qui peuvent s’appliquer pour l’ensemble des matrices que l’on retrouve dans les matériaux du bâti ou matériaux naturels.

Les dispositions techniques des laboratoires Eurofins sont de décrire et de traiter l’échantillon par couche (sans mélange) lorsque cela est possible. Puis la « libération » et la concentration des fibres sont produites par une succession de traitements indépendants de la matrice. Ce processus est évidemment plus complexe et plus couteux pour les laboratoires qu’une préparation simpliste basée sur une méthode de préparation unitaire de l’échantillon (exemple broyage au mortier dans de l’eau/solvant), mais il permet une atteinte systématique de la Limite de Détection (LD) quelle que soit la matrice.

Quelle concentration d’amiante une analyse doit-elle être en mesure de détecter ?

En France, la Limite de Détection des fibres d’amiante n’existe malheureusement pas encore au niveau réglementaire. Toutefois certaines normes apportent des réponses comme le guide du COFRAC relatif à la recherche de l’amiante dans les matériaux du bâti (LAB GTA 44). La limite de détection est inférieure à 0,1 % en masse dans ce guide, c’est aussi le cas dans les normes ISO. L’atteinte de cette limite de détection exige cependant des prérequis : une quantité minimale de prise d’essai, une méthode capable de réduire le liant qui englobe les fibres et capable de concentrer les fibres d’amiante. La relation avec l’opérateur de repérage est alors essentielle pour définir un protocole de prise d’essai en intégrant ses contraintes. Afin de vous garantir la justesse des analyses, les laboratoires Eurofins affichent depuis plusieurs années cette limite de détection sur les rapports. Nos méthodes sont également en constante évolution grâce à nos équipes d’amélioration continue « Lean » et « Recherches et Développement » pour fiabiliser la reproductibilité de nos analyses.

Vous mentionnez la séparation des différentes couches d’un échantillon, cette pratique est-elle obligatoire ?

Lorsqu’un échantillon contient plusieurs couches et qu’il est possible de réaliser un essai sur chacune d’entre elles sans inter-contamination, cette séparation est obligatoire selon le LAB GTA 44 et la HSG 248 Annexe 2. La séparation permet de garantir les limites de détection en évitant la dilution des fibres. Elle apporte un maximum d’informations au Client puisqu’elle lui indique, lorsque de l’amiante est détecté, dans quel matériau il se situe précisément.

Eurofins a fait le choix de pratiquer la séparation systématique des couches pour fournir à ses Clients des services analytiques de qualité.

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