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L’ingénierie du repérage au service du maître d’ouvrage


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La problématique amiante sur des chantiers complexes nécessite un savoir-faire et une connaissance solide de la réglementation, des process et intervenants sur le chantier. Sodiatec a développé une véritable ingénierie du repérage pour accompagner les maîtres d’ouvrage. Explications avec Laurent Roquin, dirigeant du groupe.

Sodiatec développe une ingénierie du repérage. Quelles sont les spécificités et bénéfices de cette approche pour les maîtres d’ouvrage ?

C’est une approche qualitative à forte valeur ajoutée que nous devons avant tout à notre connaissance transversale des métiers du bâtiment. Pour réaliser du repérage amiante avant travaux (RAAT) sur des chantiers complexes, certes la connaissance de l’environnement réglementaire et la certification amiante avec mention sont un prérequis, mais ce sont les critères minimaux pour exercer ! On commence à devenir un véritable acteur du RAAT quand on a une expérience de la spécificité des différents acteurs qui interviennent sur un chantier. “Dérisquer” une problématique sur une cage d’ascenseur, ça ne se fait pas sans l’ascensoriste. De même lorsqu’il s’agit d’effectuer un diagnostic amiante sur un IGH avec une façade rideau, le façadier est indispensable. Le diagnostiqueur n’est pas capable de gérer seul ces problématiques, mais c’est à lui de piloter ces corps d’état. Il doit également savoir ce qu’est un coordinateur SPS, un maître d’œuvre, ou une mission d’OPC, tout en sachant représenter son maître d’ouvrage.

La compréhension des spécificités du phasage d’une opération est aussi essentielle à la profession. Un programme de travaux passe en effet par un avant-projet sommaire et un avant-projet détaillé, avant d’arriver à un programme de travaux finalisé et détaillé, validé par l’entreprise et le maître d’ouvrage au moment où le marché est contracté.

Cette approche, le groupe Sodiatec la maîtrise grâce à ses collaborateurs issus de la profession du bâtiment, et par la formation de ses diagnostiqueurs certifiés. Nous recrutons à partir du niveau BAC+3 Bâtiment et notre process d’intégration se fait par étape : les moins expérimentés se forment en binôme avec des opérateurs séniors. Au final, nous proposons uniquement des personnes avec une véritable expérience du repérage et en capacité de communiquer en réunion de chantier, d’exposer les points d’avancement du repérage, les spécificités et les problématiques. Nos opérateurs doivent être à l’aise dans le suivi des opérations et dans la restitution du rapport, qui peut présenter des réserves à plusieurs étapes de la restructuration.

Aussi, notre développement qualitatif est renforcé par les passerelles que nous avons bâti entre nos différentes activités. Un acteur de repérage peut se lasser de son activité, mais la possibilité offerte par le groupe de pouvoir prendre un virage sur le conseil ou l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) permet de créer une voie de diversification et d’éviter le turn-over. Nous poursuivons dans ce sens en permettant prochainement à nos collaborateurs d’obtenir le référencement MASE (pour les interventions en milieu industriel), la certification CEFRI (centrale nucléaire), ou encore l’accréditation qui sera nécessaire pour les bateaux.

Avec la filiale ING2A, Sodiatec propose également du conseil, de la formation et de l’AMO.

Si nous sommes acteurs du repérage, nous sommes aussi acteurs de la maîtrise du risque amiante au travers des formations sous-section 4 (SS4) obligatoires que l’on a dû suivre. Cette maîtrise passe par le premier maillon d’une sensibilisation, puis par la formation à la prévention des risques SS4 (qui concerne tous les acteurs du bâtiment) et par la spécificité d’intégrer les contraintes liées à la pratique et à l’intervention sur matériaux amiantés : la rédaction d’un mode opératoire, la maîtrise de la VLEP, le suivi de l’exposition des salariés, ainsi que tout ce qui concerne la chaîne de décontamination, de suivi et de maîtrise des déchets.

Pour transmettre ce savoir-faire et accompagner les maîtres d’ouvrage, le groupe a ainsi développé ING2A, une structure de conseil, d’AMO et de formation à la prévention des risques amiante. Nous incitons nos clients à se poser les bonnes questions et nous y répondons concrètement : comment est géré le DTA ? Est-il mis à jour ? L’état de conservation des matériaux qui ont été mis en évidence est-il bien caractérisé ? Les actions correctives sont-elles suivies de mesures conservatoires ? Y a-t-il un accompagnement spécifique pour les mesures conservatoires ? Le matériau doit-il être protégé de façon temporaire ? L’accès au local doit-il être interdit de façon temporaire ? Faut-il programmer des travaux rapidement ? Faut-il écrire un mode opératoire spécifique pour rentrer dans ce local et avoir une traçabilité d’entrée et sortie des opérateurs ?

L’AMO répond également présent pour accompagner le maître d’ouvrage dans la problématique du phasage. On va esquisser un programme de travaux général, que l’on affine graduellement afin d’être en phase avec les obligations de souscriptions d’investigations complémentaires, jusqu’à la livraison finale d’un programme détaillé. L’AMO est donc le représentant du maître d’ouvrage, et celui qui va l’aider à maîtriser tout ce qui concerne l’amiante dans son projet.

Quels sont les futurs axes de développement du groupe ?

Sodiatec a pour ambition d’être un acteur incontournable en région parisienne et région Centre, notamment à Tours, où nous sommes implantés. Nous sommes résolument tournés vers la montée qualitative de nos prestations.

Nous sommes très attentifs aux enjeux liés aux différents axes du repérage induits par le code du travail. Demain, une activité industrielle touchée par l’amiante devra souscrire des contrats de repérage à chaque arrêt de tranche. Il devra donc y avoir une contractualisation avec un opérateur de repérage. Pour ne pas perturber le chantier, il sera nécessaire de former des intervenants à la SS4, d’écrire des modes opératoires et de mettre en oeuvre tout le package que maîtrise Sodiatec. Tout cela se déclinera dans les domaines naval, du génie civil et du matériel roulant. Sodiatec est bien décidé à se positionner dès 2021 sur ces segments. De même, nous avons pour projet d’obtenir l’accréditation pour développer le prélèvement d’air au sein du groupe.

D’autre part, l’arrivée de Virginie Painchaud permet à Sodiatec de structurer son développement commercial et son département communication, en apportant notamment une interface commerciale à nos clients existants. Nous avons également mis en place des newsletters pour les informer sur les évolutions réglementaires et nos nouveaux services. Dans le même objectif, nous leur proposons des ateliers de sensibilisation gratuits sur les spécificités de la réglementation actuelle.

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