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Métrage, quelles différences entre les lois Carrez et Boutin ?


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Lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier, le vendeur ou le bailleur doit fournir un certificat de métrage au dossier en question. Il existe deux types de métrage distincts, la surface privative et la surface habitable. Dans quels cas doit-on produire l’un ou l’autre ? Quelles sont les différences légales et techniques ? Quels sont les risques encourus en cas d’erreur ou d’omission ?

D’UN POINT DE VUE LEGAL

Depuis 1996 (L.96-1107 du 18/12/1996), le certificat de mesurage dit « loi Carrez » doit obligatoirement être mentionné lors de toute promesse de vente d’un bien immobilier. Il vise à garantir la bonne information sur la superficie de la surface privative réelle d’un ou plusieurs lot(s) proposé(s) à la vente.

Depuis 2009 et la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (loi LMLLE ou loi Boutin), la mention de la superficie de la surface habitable dans le bail de location est obligatoire pour toute location vide utilisée comme résidence principale. Ce certificat dit « loi Boutin » ou encore « surface habitable » ne concerne pas les locations meublées, secondaires et saisonnières.

SUR LE PLAN TECHNIQUE

Les calculs des surfaces selon la loi Carrez ou la loi Boutin diffèrent peu, dans les 2 cas cela comprend la surface de plancher construite après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et fenêtres, et déduction faites des parties de locaux d’une hauteur inférieure à 1,80 mètre. En revanche, le calcul de la surface habitable (loi Boutin) exclut tous les sous-sols, combles non aménagés, greniers, réserves, remises, terrasses, loggias, balcons, séchoirs extérieurs au logement, vérandas, les volumes comportant au moins 60 % de parois vitrées pour les habitations collectives, et au moins 80 % de parois vitrées pour les habitations individuelles, locaux communs et autres dépendances des logements ; tandis que le calcul de la surface privative (loi Carrez) englobe les sous-sols autres que les caves, garages et parking, ainsi que les combles non aménagés, greniers, réserves, remises et vérandas d’une superficie supérieure à 8 m².

RISQUES ET SANCTIONS

Si la loi Carrez est stricte, la loi Boutin, bien qu’obligatoire, n’a qu’une valeur informative et ne permet pas un éventuel recours du locataire en cas d’erreur ou de superficie surestimée. Cependant si le métrage est trop inexact (plus de 5%) un juge pourra proclamer une diminution de loyer correspondante, le droit commun et l’obligation du respect des parties contractantes prévalant.

Pour le métrage Carrez, la marge d’erreur est de 5%, au-delà le prix de vente peut être revu à la baisse, et s’il est absent du dossier cela peut entrainer l’annulation de la vente.

Résumé :

Le propriétaire, vendeur ou bailleur, peut réaliser lui-même ces mesurages, cependant il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel afin d’éviter les erreurs et d’être protégé en cas de recours.

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