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Les diagnostiqueurs et l’amiante


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A l’occasion de la première conférence sur l’Amiante organisée par la Cinov-Fidi en partenariat avec Deveko du 5 novembre dernier, une grande enquête a été menée auprès de 398 diagnostiqueurs. Les enseignements sont riches. Retour sur les principaux éléments.

Les diagnostics réalisés

Les trois-quarts des professionnels interrogés réalisent des DDT. L’amiante et le plomb avant travaux, sont, en revanche, des prestations réalisées moins souvent et l’audit énergétique quasiment jamais.
D’ailleurs, 77,5% des répondants affirment qu’ils disposent d’une activité de repérage amiante avant travaux. Plus concrètement, les diagnostiqueurs proposent le repérage amiante avant travaux, le diagnostic amiante avant travaux, l’élaboration et la mise à jour du DTA. En revanche, les carottages d’enrobé routier, les prélèvements d’air et les stratégies d’échantillonnages ne sont pas réalisés. Pour ce dernier sujet, 92,5% des personnes interrogées indiquent ne pas disposer d’accréditation Cofrac pour cette dernière prestation.
Cette activité amiante représente en grande majorité 20% du CA des professionnels. Malgré les potentiels de marché, elle n’est pas forcément développée. Pourquoi ? La première raison invoquée est le risque important de contentieux et aussi la difficulté de « vendre » cette prestation.

Quels clients ?

Concernant l’amiante, les principaux clients des diagnostiqueurs sont les collectivités locales (64,9%), puis les prescripteurs (55,9%), les bailleurs sociaux (45,5%) et les Syndics (42,3%). L’étude nous montre également que les marchés publics amiante ne représentent que 20% de l’activité de 107 professionnels et 80% pour 14 d’entre eux. Quant aux difficultés rencontrées avec les clients, elles sont de trois ordres. Le premier relatif à la méconnaissance de la réglementation par le client et la seconde à une sous-évaluation du budget et le second à des documents fournis par les clients les plus souvent incomplets.

Quelles formations, quels matériels ?

La majorité des professionnels sont formés à la sous-section 4 (80,6%). En revanche, seuls 39,8% le sont pour la sous-section 3. Concernant le matériel, 85,4 % travaillent avec une combinaison à usage unique type 5 et 78,3% disposent d’un masque FFP3. 82% des professionnels ne disposent pas d’outils rotatifs type perceuse couplée à une aspiration THE.

Ce qu’il faut retenir !

On peut retenir de cette première grande étude que la filière comporte aujourd’hui de nombreux opérateurs certifiés, expérimentés et spécialisés avec une méthodologie précise pour les opérations en avant travaux et démolition. Parmi les voies de spécialisation, l’on trouve les opérateurs certifiés de repérage en avant-travaux et démolition, les opérateurs certifiés amiante DTA, DAPP… et les stratèges et technicien préleveur salarié d’un organisme accrédité COFRAC. Enfin, les diagnostiqueurs expriment le besoin d’informer et former les clients des diagnostiqueurs immobiliers et de collaborer de manière plus étroite avec les donneurs d’ordre.

Découvrez l’étude dans sa totalité :

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