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« La recertification doit encore évoluer pour rester à un coût acceptable » – Philippe Durand (Bureau Veritas Certification)


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Bureau Veritas Certification est leader mondial de la certification. Philippe Durand, responsable du secteur Construction – Immobilier revient sur les enjeux du marché.

Certification et recertification : quel est votre point de vue ?

La certification dans le domaine du diagnostic immobilier a été mise en place il y a 10 ans pour fiabiliser un métier en phase de développement et qu’il était indispensable de cadrer. Les professionnels doivent, depuis cette date, détenir des prérequis dans les domaines techniques afin d’exercer son activité. Cette maîtrise des prérequis doit être validée par un tiers de confiance. Quant à la recertification, elle doit encore évoluer pour rester à un coût acceptable.

Quelle est la valeur de la certification ?

Si certains professionnels estiment son coût élevé, il faut avant tout avoir en tête que c’est un outil de valorisation de la profession. Si nous ramenons l’investissement à sa grandeur économique, il ne s’élève pas à plus d’un euro par diagnostic et représente moins de 15 % des investissements du professionnel au regard de la formation, du matériel, des logiciels, etc. Et ces rapports ont bien évolués puisqu’en 2007, ce coût relatif était 30 % à 40% supérieur.

La certification est-elle gage de qualité ?

La certification est une chaîne de confiance dans laquelle l’organisme de certification est accrédité par un tiers de confiance : le Cofrac. L’adéquation du contenu de nos examens avec le cahier des charges réglementaire est donc passée en revue. On peut considérer que le contenu fait l’objet d’une appréciation à un moment donné et qu’il est perfectible a minima.

Dans le cadre de la formation, cette validation du programme en amont par un tiers de confiance n’existe pas. L’organisme de formation est donc seul responsable à juger de la conformité de ses formations. Le processus d’amélioration doit se mettre en place, c’est certain. Mais rappelons-nous de la jeune profession d’il y a 10 ans : beaucoup de chemin a été parcouru depuis, et peu de professions se sont améliorées aussi visiblement dans un laps de temps si court.

L’une des pistes d’amélioration est donc le contenu de la formation. Il faut que cette dernière s’adapte aux compétences à acquérir : formation longue pour les novices ou formations spécialisées pour apporter un contenu utile au professionnel expérimenté qui ne doit pas entendre, dans le cadre d’une re-certification, le même discours qu’il y a 5 ans.

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