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Lutter contre la crise – Le marché règlementaire mal exploité


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Avec une baisse de 25 % sur le nombre de ventes, la perte d’activité de la filière du marché du règlementaire est très importante. Quelles pistes d’action peuvent permettre de passer cette tempête ? Petit tour d’horizon des solutions rapidement applicables.

39,4 % des diagnostiqueurs (source baromètre trimestriel infodiagnostiqueur.com à paraitre en janvier 2009) réalisent plus de 80 % de leur activité uniquement dans la transaction vente. Ces diagnostiqueurs sont vraisemblablement plus exposés à la crise.

 

 

 

L’action la moins complexe : développer sur son cœur métier

 

 

Trop souvent, le cœur métier est oublié et le mirage « d’herbe plus verte ailleurs » l’emporte.

 

Néanmoins, ce qui est certainement le plus facile à mettre en œuvre est de renforcer son action commerciale sur son secteur. En allant jusqu’à 30 % de part de marché en plus, les diagnostiqueurs peuvent encore gagner « relativement facilement » de nouveaux clients, au-delà cela devient plus complexe.

 

Ainsi, pour tous ceux qui sont en-dessous, le plus rapide sera de prendre des parts de marché à la concurrence. C’est un discours difficile à tenir dans la mesure où cette action se fait toujours au détriment de certains.

 

La deuxième action consiste à développer les « diagnostics locatifs » (DPE, CREP). Cette part est souvent prise par des bureaux de contrôle ou des groupes en ayant fait leur spécialité. Il s’agit d’un marché qui est beaucoup moins affecté par la baisse de l’immobilier. On estime que le taux de rotation des biens en location est de 15 % en non HLM, ce qui veut dire qu’un administrateur de biens ayant 1 000 lots en gestion locative fera réaliser 150 diagnostics par an.

 

 

 

Le volume colossal des « diagnostics locatifs » non réalisés

 

 

En ce qui concerne le locatif, la filière estime que seulement 50 % des diagnostics obligatoires sont réalisés ! Ce qui, sur les 1,4 millions de locations par an, fournit 700 000 DPE (soit la moitié des 1 400 000 normalement obligatoires) et 196 000 CREP (soit la moitié des 28 % de biens construits avant 1949 soumis à l’obligation).

 

Le tableau ci-dessous résume les diagnostics obligatoires lors des locations et ceux effectivement réalisés.

 

 

DPE (Energie)

CREP (plomb)

Nombre de locations annuelles

1 400 000

% de logements concernés

100 %

28 % (avant 1949)

Nombre de diagnostics théoriques

1 400 000

392 000

% de réalisations réelles

50 %

50 %

Nombre de diagnostics réellement réalisés

700 000

196 000

Perte de CA estimé (en intégrant les parties communes)

100 Million d’Euros HT

 

 

Le manque à gagner annuel pourrait avoisiner les 100 millions d’Euros soit 25 % de l’estimation du chiffre d’affaires de la filière établi à 400 millions d’Euros. Ce chiffre représente plus de 13 000 Euros HT de manque à gagner par diagnostiqueurs et par an, le chiffre d’affaires annuel moyen par diagnostiqueur s’établissant à 53 000 €HT.

 

 

 

Les diagnostics de parties communes

 

 

Pour les parties communes, les syndics de copropriétés (professionnels, bénévoles ou sociaux) doivent avoir réalisé les DTA (Amiante) et les tenir à jours ; il en va de même pour le CREP (Plomb) dans les parties communes des immeubles construits avant le 1er janvier 1949. Pourtant, dans ce domaine, de nombreux DTA et la majorité des CREP n’ont pas été effectués. Cela représente encore un manque à gagner colossale pour la profession.

 

De plus, rappelons que pour les DTA, l’attestation amiante réalisée avant le 2 septembre 2002 n’est plus valable, ce qui signifie que les syndics de copropriétés se trouvant dans cette situation doivent procéder à un nouveau repérage amiante. Trop peu sont au courant !

 

 

Dans ces deux derniers cas, les organisations professionnelles joueront un rôle actif pour sensibiliser et contraindre les acteurs (professionnels comme particuliers) ne réalisant pas encore les diagnostics obligatoires. L’ensemble de la filière en bénéficiera : cela représente environ 100 millions d’Euros à réaliser par an.

 

Résumé :
Dans ces périodes de turbulences, tout devient plus complexe. Souvent la baisse de motivation s’ajoute à une dégradation de la conjoncture. La professionnalisation de la démarche commerciale (prise de part de marché, développement de la part de diagnostics non réalisés) peut-être une premier axe de travail.

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