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Qualité de l’air intérieur – Plus qu’un diagnostic, une enquête serrée !


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Après, l’amiante, le plomb, … à quand le diagnostic plus général des polluants de l’air intérieur de  nos logements ? Pour les lieux considérés à risque, celui-ci devrait être mis en place dès cette année. Indices environnementaux, comportementaux, paramètres physico-chimiques, organiques, microbiologiques : face à l’invisible et au volatil, c’est une véritable enquête qui doit être diligentée…

Qualité de l’air intérieur

Comme dans toute enquête, commençons par cerner le suspect : l’air intérieur concerne les locaux intérieurs à pollution non spécifique. Sous ce terme, se retrouvent aussi bien des logements, locaux fréquentés par des enfants (crèches, écoles, …), par du public (salles de sports, gymnases, salles de spectacles, ….) que des lieux de travail non-industriels (bureaux du secteur tertiaire, locaux administratifs, …).

 

Les polluants de l’air intérieur proviennent de sources multiples : pollution extérieure pénétrant dans les locaux par l’intermédiaire des ventilations (NOx, poussières fines,…) ; composés chimiques présents dans les matériaux de construction, peintures, colles, produits d’entretien (formaldéhyde …) ; pollution issue des systèmes de climatisation (poussières, microorganismes…) ; composés liés à la présence humaine (dioxyde de carbone, microorganismes…).

 

L’émission de polluants seule ne peut expliquer complètement une dégradation de la qualité de l’air. La ventilation des locaux et les conditions d’occupation sont des paramètres indissociables.

 

Une prestation de diagnostic de la qualité de l’air intérieur est réalisée en plusieurs étapes. Elle commence par la définition du cadre de l’intervention : s’agit-il d’identifier une source de pollution suite à une pathologie détectée par le corps médical (irritations,…) ou de plaintes des occupants (problèmes d’odeurs, de confort, d’effets sur la santé) ? S’agit-il de vérifier la conformité des locaux d’un point de vue confort et santé ? Les investigations, et mesurages éventuels dépendent de ce cadre.

 

 

 

DECELER, ECHANTILLONNER, MESURER

 

 

La phase d’enquête débute par un dialogue avec les occupants pour se faire préciser les symptômes, leurs occurrences,… L’intervenant doit visiter les lieux, décrire l’environnement, les locaux, les équipements, le système de ventilation ou de traitement d’air dans le but notamment de déceler les situations anormales à ses yeux (défauts d’entretien, configuration des locaux, ….).

 

Consécutivement à cette l’enquête peuvent être identifiés des paramètres physico-chimiques ou microbiologiques comme source possible des troubles ressentis. Le technicien choisit les emplacements de prélèvements les plus pertinents et des points de référence. Le choix de la durée et des conditions de prélèvement (saison, occupation maximale des locaux…) peut influer sur le résultat. Il dépend notamment de la nature de la source de polluants (intermittente ou permanente).

 

S’agissant des mesurages, les paramètres physiques (température, hygrométrie, vitesses d’air) et certains paramètres physico-chimiques (monoxyde et dioxyde de carbone, poussières) sont réalisés à l’aide d’appareils à lecture directe. Une cartographie avec de nombreux points de mesure peut ainsi être réalisée.

 

Les composés organiques volatils sont généralement mesurés par prélèvement actif ou passif sur support adsorbant, suivi d’une analyse en laboratoire. Ces techniques permettent d’atteindre une limite de quantification très basse et d’identifier sans ambigüité les polluants. Les paramètres microbiologiques sont généralement appréhendés par prélèvement direct sur milieu de culture, suivi d’une analyse en laboratoire. La conclusion de la prestation consiste en une présentation des anomalies constatées lors de l’audit, avec des préconisations d’amélioration, ainsi qu’une comparaison des résultats des mesures avec des valeurs guides existantes (Données par l’OMS entre autres).

 

 

 

SUJET MAJEUR DES ANNEES A VENIR

 

 

Le groupe 3 du Grenelle de l’Environnement « Instaurer un environnement respectueux de la santé » propose qu’une surveillance régulière de la pollution de l’air intérieur dans les lieux de vie considérés à risque […] soit progressivement mise en place dès cette année. Les actions de prévention qui découleront de ces résultats seraient alors mises en œuvre rapidement, sur la base de l’impact sanitaire et, le cas échéant, de valeurs guides. En ce qui concerne l’habitat, la réduction des émissions de substances nocives à partir des matériaux de construction et de décoration est une priorité.

 

Par ailleurs, l’AFFSSET a été mandatée pour la détermination de valeurs de référence. Des polluants prioritaires ont été choisis. Des travaux de synthèse sur le formaldéhyde et le monoxyde de carbone ont déjà été publiés. Les travaux de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur permettent déjà d’avoir une cartographie dans les logements et écoles.

 

La qualité de l’air est un sujet majeur des années à venir. Si les méthodologies de travail existent déjà, l’enjeu consiste à mettre en place le cadre réglementaire, les polluants « cibles » et leurs valeurs « guides ». Du point de vue du technicien, c’est un domaine requérant une multidisciplinarité : connaissance du bâtiment (composés susceptibles être émis), connaissances aérauliques, maîtrise de la méthodologie d’audit, maîtrise des stratégies d’échantillonnage des composés chimiques et de la métrologie associée au mesurage, capacité à interpréter les résultats au vu des valeurs limites ou des référentiels existants.

 

Résumé :
Ventilation des locaux : La ventilation est un point clé de la qualité de l’air intérieur. Sont notamment concernés les locaux de travail fermés où le personnel est appelé à séjourner, pour lesquels l’article R 4222-6 du Code du travail impose des débits d’air neuf minimaux à respecter par occupant, dans le cas où la ventilation est assurée par une installation mécanique.

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