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L’enjeu d’économie d’énergie pour les communes : une carte à jouer pour les électriciens


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Première interface entre la population et les pouvoirs publics, les communes sont investies d’un devoir d’exemplarité en terme de transition énergétique. Pourtant, les installations nécessaires à la réalisation d’économies d’énergie à grande échelle sont encore loin d’avoir été mises en place. Sur ce marché, l’électricien a un rôle à jouer.

Les communes : grandes consommatrices d’énergie, un potentiel d’économie important

Sur l’ensemble du secteur tertiaire, les bâtiments communaux représentent 51% du marché avec un patrimoine de 225 000 bâtiments et un éclairage public de 9 millions de points lumineux. A lui seul, l’éclairage public représente 37% de la consommation électrique des communes. Le tout génère une consommation allant jusqu’à 15% du secteur tertiaire selon l’étude réalisée par la FFIE* auprès de soixante-dix communes.

L’économie d’énergie constitue certes un enjeu environnemental, mais surtout financier : après avoir été gelés entre 2012 et 2013, les tarifs d’électricité augmentent à nouveau depuis 2017. Les raisons : rattraper le retard des hausses gelées et financer la modernisation des lignes. La perspective éventuelle d’une prochaine dérégulation des tarifs pour être conforme au droit européen, laisse aussi des incertitudes quant à la hausse des coûts à venir. Au vu de ces données, l’économie de consommation électrique est déjà un enjeu, et risque de le devenir davantage encore.

Certaines communes pratiquent tout simplement la coupure de l’éclairage public aux horaires nocturnes, créant des zones ‘mortes’ dans la ville. Face à ces solutions un peu rapides, des solutions plus globales peuvent être pensées.

Comprendre les freins pour mieux y répondre

L’étude réalisée par la FFIE met à jour les freins qui ont empêché jusqu’à présent la mise en place d’actions réelles : les 70 communes interviewées soulignent l’insuffisance des dotations de l’Etat aux communes, pendant d’une absence de réelle volonté politique. Il manque aussi aux communes un service clairement dédié à ce dossier, entraînant une profonde méconnaissance du parc immobilier, de sa superficie, de sa consommation et des usages.

Pour dépasser ces freins, la FFIE préconise de lancer un diagnostic préalable pour mieux connaître le parc de bâtiments, d’affecter des ressources spécifiques à la conduite de la transition énergétique, de développer une démarche graduelle pour étaler l’investissement et de mutualiser les ressources et les actions entre les communes.

Et pour impliquer davantage les prestataires dans l’efficacité de l’économie à réaliser, les communes envisagent de recourir à des formules contractuelles avec intéressement : si les consommations électriques sont plus faibles que celles envisagées au départ, le prestataire bénéficie alors d’une partie des économies ; en contrepartie, il en serait redevable dans le cas contraire.

La conjoncture économique entre 2012 et 2016 ne jouait pas en faveur de nouveaux investissements. La reprise annoncée en 2017 et la prise de conscience de l’impératif d’économie semble ouvrir de nouvelles portes et les communes plus mures pour investir dans de nouveaux équipements et alléger la facture électrique. Le besoin est réel et les communes demandeuses d’électriciens experts pour agir.

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