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Formation électricité : les formations continues au métier d’électricien

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Distinguer courant fort et courant faible, c’est observer l’électricité sous l’angle des usages. Aux courants forts, le domaine de l’énergie. Aux courants faibles, celui de l’information. Les deux empruntent quelquefois les mêmes chemins. L’USB, le CPL ou encore le POE (power over ethernet) donnent la possibilité d’alimenter et de faire communiquer des matériels. Par extension, la fibre optique qui fait circuler l’information par la lumière et non par le courant électrique est quelquefois associée aux courants faibles… La physique et les usages ont souvent des langages peu compatibles ! Peu importe, car du point de vue de l’électricien, ce qui compte c’est ce que l’on peut mettre en oeuvre pour répondre aux besoins d’un client.

Les courants forts expliqués pour la formation électricité

Le courant fort renvoie nécessairement au courant faible dès lors qu’il y a présence des deux. Du point de vue du fournisseur d’énergie, le courant fort fait référence aux réseaux de transport (dit Haute Tension et concerné par la norme NF C 13-200).

Définition et réglementation pour la formation électricité

Du point de vue de l’entreprise d’électricité qui intervient sur le réseau domestique / tertiaire après le poste de transformation (HTA/BT NF C 14-100 distribution en amont du compteur) on classera alors le 380/220 Vac (dit Basse Tension) dans le courant fort. Dans ce cas, on est soumis à la réglementation NF C 15-100 (en aval du compteur). Le terme courant fort va ici plus spécifiquement désigner l’ensemble des alimentations électriques nécessaires au bon fonctionnement d’une installation (éclairage, prises de courant, alimentations diverses). Le seuil communément admis entre courant fort et faible est une tension supérieure à 50 V.

Domaines d’application pour la formation électricité

La « famille courant fort » est vaste. Outre les infrastructures de transport de l’électricité, on y retrouve l’électromécanique, la régulation thermique (chauffage, climatisation, froid), la construction électrique (armoires, tableaux, pupitres, coffrets), l’éclairage, le contrôle et la mesure de l’énergie, les process industriels. Des normes d’installations existent généralement pour la mise en oeuvre du matériel électrique dans chaque secteur d’activités (par exemple : NF C 17-200 pour l’éclairage public, NF C 15-150-1/2 pour l’installation d’enseignes lumineuses…).

La formation électricité dans le détail

Les courants forts sont au programme de tous les diplômes de formation à l’électrotechnique (CAP PROELEC, Bac Pro MELEC…). En formation continue, il existe des stages abordant les notions essentielles de l’électricité et proposant un approfondissement des connaissances en électricité, qui permettent en une quinzaine de jours d’acquérir les bases. Pour des reconversions professionnelles, les adultes pourront se tourner sur des formats de 10 mois comme technicien d’équipement en électricité proposé par l’AFPA. Les préparations opérationnelles à l’emploi (POE) organisées pour les demandeurs d’emploi, souvent en liaison avec des organisations professionnelles tendent à se développer et permettent de véritables spécialisations sur des fonctions précises offrant des débouchés.

Les Courants faibles expliqués pour la formation électricité : sécurité incendie, GTB, fibre optique, VDI…

La famille des courants faibles est vaste et tend à s’élargir avec de nouvelles opportunités d’usage, fruits de la convergence des réseaux numériques, électriques, télécoms, audiovisuels, etc.

Définition pour la formation électricité

Les courants faibles concernent généralement toutes les tensions sous le 50Vac de sécurité (Très Basse Tension) et notamment réseaux de communications (domotique, contrôle d’accès, télésurveillance, vidéoprotection, sécurité incendie,…). Le VDI (Voie Données Images), les réseaux informatiques, les télécoms (RTC), la TV hertzienne ou le satellite, peuvent être regroupés dans des sous-familles des courants faibles. L’interaction courant fort – courant faible est de plus répandue. Le CPL (Courant Porteur en Ligne) et le fil pilote sont classés dans les courants forts puisqu’ils sont véhiculés sur le réseau 220Vac et protégés électriquement sur le tableau abonnés. La fibre optique véhicule l’information via la lumière mais est couramment mise en oeuvre par les électriciens et connaît un fort développement. Dans d’autres applications utilisées dans le domaine tertiaire pour la gestion des énergies ou encore les smart grids, le courant faible permet une gestion intelligente de l’énergie. On peut parler de l’évolution vers un réseau unique qui supportera à la fois l’énergie et les signaux de communication.

Domaines d’application pour la formation électricité

Depuis plusieurs années, la part des courants faibles augmente dans l’activité de l’électricien. La croissance des usages et des débits, la généralisation de l’IP, la percée du numérique, soutiennent une demande continue y compris en rénovation, car le cycle de vie des installations est plus court pour les courants faibles que dans les courants forts. Différentes spécialisations sont accessibles, de la domotique dans le résidentiel aux applications dédiées à la sécurité (détection et alarme incendie, anti-intrusion, contrôle d’accès, vidéoprotection…), réseau informatique, téléphonie. Le savoir-faire complet à détenir va bien au-delà d’une simple mise en oeuvre, puisqu’il va incorporer le contrôle, la mesure, la maîtrise des perturbations, la programmation, la normalisation dans chaque domaine, la recette, etc. Les courants faibles font évoluer l’installation électrique vers une installation de contrôle-commande du bâtiment. Proposer un éventail large de solutions, des choix technologiques permettant les meilleures conditions de mise en oeuvre, maîtriser toute la chaîne de valeur de la conception à la programmation et la maintenance, c’est ouvrir d’importantes possibilités de marché. A noter également, la fonction d’intégrateur qui évolue en complément de celle de l’électricien. L’intégrateur va donner la dernière couche à l’installation en prenant en charge le paramétrage, la communication, les protocoles ainsi que la mise en service conformément à l’usage demandé.

La formation électricité dans le détail

En formation initiale, la part des courants faibles tend à se renforcer, notamment dans le nouveau Bac Pro MELEC ou encore dans le BTS systèmes numériques, option électronique et communications qui remplace le BTS systèmes électroniques depuis 2014.
En formation professionnelle, une formation théorique et pratique est essentielle avant d’entreprendre une quelconque démarche vers ces marchés, afin de maîtriser les technologies ainsi que les recettes clients et la remise des DOE pour validation des installations. Il existe des panels complets de formation couvrant séparément les spécificités de ces activités. Ici le client final vous demandera un fonctionnement global de son installation. Cela implique de maîtriser l’étude, l’installation, la configuration, les essais, la remise des documents (généralement sous une charte graphique à respecter) et d’être capable de proposer un contrat de maintenance sur l’installation.

Cet article a été rédigé en collaboration avec CSEEE

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