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Thierry Grosdidier – Qualifelec : « La maintenance doit devenir un réflexe »


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ENTRETIEN AVEC
Thierry Grosdidier, directeur technique de Qualifelec, l’organisme de qualification des entreprises d’installation électrique accrédité par le Cofrac. Près de 6 500 entreprises du bâtiment ont obtenu la qualification auprès de Qualifelec.

Quelles sont les conditions à remplir pour obtenir la qualification ?

La qualification s’appuie sur un référentiel. C’est une articulation entre, d’une part, la démonstration d’une existence juridique (extrait Kbis, assurance dans le domaine de qualification…), la possession du matériel indispensable à l’activité et la formation des techniciens de l’entreprise ; et d’une autre part la validation d’un savoir faire purement technique. Sur ce second aspect, nous exigeons au moins quatre références chantier dans le domaine de qualification.

Quelles sont les dernières évolutions des référentiels ?

Les deux principales nouveautés sont liées à l’évolution réglementaire. Avec la publication du décret n°2017-26, la qualification est rendue obligatoire depuis le 14 juillet 2017 pour l’installation et la maintenance des infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE). C’est un marché qui va se développer avec le soutien des pouvoirs publics. Qualifelec est par ailleurs mandatée pour accréditer les organismes de formation sur le sujet des bornes de recharge et de l’électromobilité. A partir du 14 Janvier 2018, les formations devront être conformes aux trois niveaux d’exigences, qui sont en ligne sur notre site internet.

La seconde évolution réglementaire concerne l’arrêté sur l’autoconsommation et le stockage, qui encourage les Français à installer du solaire photovoltaïque. Ils stockeraient et consommeraient une partie de la production, et revendraient le surplus à des conditions privilégiées de rachat. Cet arrêté nous a amené à réformer notre référentiel pour avoir dorénavant deux indices de qualification : SPV1 pour les installations de puissances inférieures à 36KWc et SPV2 pour celles supérieures à 36KWc.

Vous lancez également un indice dédié à la maintenance. Quels référentiels concerne-t-il ?

Il existait historiquement une qualification en maintenance axée sur les courants forts. Nous avons à présent décliné des indices de maintenance dans la plupart de nos référentiels, ce qui peut faire prendre conscience aux professionnels et aux utilisateurs que les installations ne sont pas inertes mais évoluent dans le temps et nécessitent un contrat de maintenance afin de garantir leur fonctionnement optimal. L’indice a ainsi été rajouté pour les référentiels Installation solaire photovoltaïque (SPV.MA), Pompe à chaleur (PAC.MA) et Ventilation (VEN.MA). La performance de ces trois types d’installations est très sensible à la récurrence et à la qualité de l’entretien. Nous tâchons de sensibiliser les entreprises et la maîtrise d’ouvrage pour que la maintenance devienne un réflexe et puisse offrir un complément d’activité aux électriciens. Pour ces derniers, proposer de suivre le système qu’ils ont eux même préconisé et mis en œuvre est une bonne façon de fidéliser leur clientèle. Ces trois nouveaux indices offrent de la visibilité à la maintenance et mettent son intérêt en évidence.

 

Interview réalisée dans le cadre de la Conférence des Électriciens en régions

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