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Philippe Zanni – FFIE Occitanie : « Les nouvelles technologies ne sont pas inaccessibles aux électriciens »


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ENTRETIEN AVEC
Philippe Zanni, délégué régional de la FFIE en Occitanie, dont les missions consistent à diffuser les informations relatives aux professions du génie électrique (réglementations, normes, évolution des métiers…) et à remonter à la FFIE nationale les remarques des adhérents.

Quelles spécificités de la région Occitanie impactent les professions de l’électricité ?

L’Occitanie est une vaste région puisqu’elle est née du rapprochement des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Pour couvrir les 13 départements de ce nouvel ensemble, je travaille en binôme avec le président de la Fédération départementale de la Haute-Garonne, Jean-Paul Vergaï. Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait des entreprises relativement similaires qui ne travaillaient pas tout à fait sur les mêmes secteurs.
Le Languedoc-Roussillon est un gros pourvoyeur de marchés publics et concentre beaucoup de services à la personne. Le logement y est très important du fait de l’afflux de nouveaux arrivants et du développement du tourisme. La région Midi-Pyrénées est quant à elle plus soutenue par l’industrie et la recherche.
Mais la grande spécificité entre les deux ex-régions est la répartition de l’activité : Toulouse représente un gros point central en Midi-Pyrénées tandis que le Languedoc-Roussillon étale plus volontiers son activité sur des villes comme Montpellier, Nîmes, Perpignan ou encore Béziers. A l’image de Toulouse, Montpellier a la volonté de devenir un pôle important en matière de nouvelles technologies et de nombreuses start-up s’y installent. C’est un marché important qui s’ouvre aux professionnels, et nous essayons de les persuader que ces nouvelles technologies ne sont pas inaccessible.

Quelles sont les opportunités pour les électriciens ?

L’auto-consommation est un gros sujet aujourd’hui. Nous sommes persuadés qu’à terme, aucun bâtiment ne sera construit sans y installer quelques panneaux photovoltaïques. Un électricien qui ne maîtrisera pas ce sujet aura du mal à faire des installations complètes. Il faut savoir saisir ces évolutions techniques, ce qui passe essentiellement par la formation. Nous remarquons également que la technologie descend de plus en plus vers les installations modestes et les entreprises de petites tailles. Aujourd’hui, un immeuble de bureaux est réalisé avec une petite installation communicante. Les artisans doivent être capables de mettre en route ce type d’installations.

Quels aspects de leurs métiers doivent-ils développer ?

Nous sommes persuadés que la maintenance est l’une des clés de nos métiers. La FFIE a notamment remis à jour son guide pour aider les adhérents à construire un contrat de maintenance. Nous essayons également de les motiver et de leur faire comprendre qu’il n’est plus possible de travailler commercialement comme avant. Les entreprises ne peuvent plus attendre que des clients leur fasse la demande pour faire des devis : ce doit être au professionnel de susciter le besoin en informant ses clients et en leur apportant des solutions de financement. L’électricien de demain doit prendre en compte simultanément ces trois aspects que sont la technique, les services et le commercial. Une entreprise qui se repose uniquement sur la technique ne saura pas vendre ses produits ; une entreprise insuffisamment technique se retrouvera sous-traitante de sociétés qui maîtrisent la technique ; et un entrepreneur qui n’est pas capable d’apporter du service a peu de chance de garantir son activité sur le marché qui se dessine.

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