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Laurent Biasini – Entrepreneur en électricité : « Les bailleurs sociaux sont de bons payeurs »


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ENTRETIEN AVEC
Laurent Biasini, dirigeant de la société Biasini, à Toulouse, spécialisée dans les travaux d’installation électrique. L’entreprise compte une vingtaine de salariés et réalise plus de 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires.

Pour quelles raisons avez-vous dirigé votre activité vers le marché des logements sociaux ?

La promotion immobilière toulousaine constitue le gros de notre chiffre, basé sur 80 à 90 % de logements sociaux. Un marché qui restera encore important car le parc est en plein renouvellement. Quand je me suis dirigé vers cette activité, il y a 15 ans, j’avais en tête le soucis des délais de paiement. Avec notre trésorerie, ce n’était pas possible d’attendre deux à quatre mois avant que nos services soient rémunérés. Les bailleurs sociaux sont de bons payeurs car ils suivent des chartes bien précises, procèdent aux virements sous les 45 jours et respectent le plus souvent les engagements pris avec les partenaires. Le fait est qu’aujourd’hui les prix sont de plus en plus élevés et les marges très réduites : il faut gérer une entreprise à flux tendu.

Et sur la rénovation ?

A partir du 1er juillet 2017, les propriétaires bailleurs devront attester – avant de louer – de l’état de conformité de l’installation électrique des biens construits avant 1975. Il y a donc un gros travail de mise en sécurité qui attend les professionnels. De notre côté, nous avons commencé à faire un travail de fond avec les syndics, notamment en diffusant la circulaire. Mais la rénovation est un travail bien spécifique et travailler sous moulure demande une organisation, une réflexion et un savoir-faire de la part de l’ouvrier. En ce qui nous concerne, il sera plus facile de sous-traiter auprès d’un artisan spécialisé que de former nos propres équipes.

Avez-vous ressenti la reprise du secteur du bâtiment, annoncée il y a quelques mois ?

Pendant près de dix ans le secteur était vraiment sinistré, avec un nombre élevé de dépôts de bilan dans tous les corps d’état. Mais la reprise annoncée est bel et bien ressentie dans la région toulousaine. Les appels d’offres commencent à revenir depuis l’année dernière, les carnets de commandes se garnissent et les grues de chantier réapparaissent dans le paysage.

Quel est selon vous le profil de l’électricien de demain ?

Le profil ne changera pas aujourd’hui. Que ce soit dans le logement social ou le privé, la maîtrise des coûts d’achat et de la production est indispensable pour assurer la pérennité de l’entreprise. Il est aussi indispensable de suivre les nouvelles technologies et les dernières innovations en matière de domotique par exemple, d’autonomie des personnes ou encore d’autoconsommation. Les électriciens doivent être prêts à répondre aux nouvelles demandes de leurs clients et à les renseigner, que ce soit des particuliers, des architectes ou autres.

 

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