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Pilotage de l’énergie : rôle du bureau d’études et retour sur investissement


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Luc Welfringer, responsable du pôle énergie chez Manexi, et Albert Fernandes, responsable d’activité GTB/Cybersécurité, répondent aux questions sur le pilotage des solutions de stockage de l’électricité dans le Bâtiment, sur le retour sur investissement de ces solutions et sur le rôle du bureau d’études dans ces projets. Une vidéo réalisée à l’occasion du Grand Circuit Energiser le Bâtiment.

Retranscription

À quel moment du projet faut-il faire appel à l’expertise d’un bureau d’études ?

L.W.
Il y a vraiment trois étapes clés. Le bureau d’études va servir à faire l’interface entre le maître d’ouvrage, qui exprime son besoin dans des termes qui ne sont pas forcément techniques car ce n’est pas son coeur de métier, et des fournisseurs de solutions et des entreprises qui vont installer, qui elles sont très techniques et ont besoin de bien comprendre les maîtres d’ouvrage. Donc le premier moment clé, c’est la traduction des besoins du maître d’ouvrage en des spécifications techniques qui vont permettre aux professionnels de concevoir le système le plus adapté.

Le second moment, c’est au moment de la mise en service des systèmes. Puisque là encore les systèmes sont de plus en plus complexes. On a énormément d’exemples de bâtiments sur lesquels ces systèmes là ont été installés. Et personne ne sait comment ils fonctionnent : l’entreprise qui les a installés est partie sur un autre chantier ; et puis le mainteneur qui doit les récupérer est arrivé un peu en retard et il se retrouve avec un système sans trop de documentation, il ne sait pas trop comment ça marche ; donc il va avoir tendance à pousser toutes les manettes à fond pour que le confort soit assuré, mais la performance on ne sait pas trop.

Et puis ensuite, c’est à travers des missions d’accompagnement sur la durée type commissionnement, contrat de performance énergétique ou encore certification environnementale, qui permettent de sécuriser un maintien de la performance au delà de la conception de cette performance et de la mise en oeuvre de cette performance.

Quel accompagnement proposer au maître d’ouvrage tout au long de la vie du bâtiment ?

L. W.
Effectivement, quand on discute avec un maître d’ouvrage de ses besoins on lui dit toujours de penser à l’exploitation parce que c’est, toujours en durée et en coût d’exploitation, la période qui est la plus longue et la plus importante. Donc on essaie toujours de concevoir un système en vue de son exploitation.

Pendant cette exploitation, il existe différents accompagnements qui permettent de maîtriser et de sécuriser, voire de garantir la performance. Notamment via le contrat de performance énergétique, qui est un mécanisme contractuel qui permet de garantir la performance à travers un dispositif qui conclu entre le maître d’ouvrage et l’entreprise qui va maintenir le bâtiment.

On a aussi beaucoup de certifications et de labélisations, qui étaient initialement très orientées environnementales et généralistes. Certaines d’entres elles se focalisent sur les systèmes de régulation et de pilotage. On peut parler par exemple de WiredScore et R2S, qui sont vraiment centrés et focalisés sur les systèmes du bâtiment intelligent. C’est aussi un dispositif et un accompagnement qui permet de garantir dans la durée le bon fonctionnement de ces équipements.

Quelles sont les solutions de pilotage qui ont le meilleur retour sur investissement ?

A.F.
Les solutions de pilotage idéales n’existent pas réellement. Il n’y a pas vraiment de produits ou de technologies majeures qui permettent de répondre à tous les cas de figure. C’est la raison pour laquelle il est important de bien concevoir la solution globale qui va permettre de répondre à la fois aux enjeux financiers, aux objectifs réglementaires, en fonction des contraintes. Pour les différentes solutions et outils disponibles aujourd’hui, leur coût va augmenter en fonction de ces facteurs : la taille du bâtiment, la finesse que l’on veut atteindre, les objectifs d’économies que l’on veut obtenir, les ressources disponibles… Tout cela a un coût, ce sont donc des solutions qui se conçoivent au cas par cas.

Le CAPEX (dépenses d’investissement) que l’on va investir dans les équipements, dans la solution, sera inversement proportionnel au coût d’OPEX (dépenses d’exploitation). Normalement, avec un automatisme poussé au maximum (par exemple grâce à des systèmes de GTB), on va permettre d’automatiser au maximum le pilotage. Par exemple quand on a un système bi-directionnel on peut très bien délester par endroit pour puiser dans le stockage d’énergie ; quand on a a disposition des groupes électrogènes ou des onduleurs avec du photovoltaïque, on peut très bien charger en énergie quand elle est très peu chère et la restituer quand elle est plus chère pour la revendre ou l’utiliser. Tout cela doit être automatisable, et ce n’est possible que si on industrialise les équipements à l’échelle du bâtiment et du parc.

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