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Immeubles des 30 glorieuses : typologie de bâtiments et rénovation énergétique


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Benjamin Rougeyroles, chargé de mission au sein de l’Agence Parisienne du Climat (APC), présente les particularités des immeubles des 30 glorieuses et leurs avantages par rapport aux autres bâtiments dans le cadre de leur rénovation énergétique. Une vidéo réalisée à l’occasion de l’étape de Vincennes du Grand Circuit Rénovation des Copropriétés.

Retranscription

Je représente aujourd’hui la plateforme CoachCopro. C’est une plateforme Web qui permet aux Agences locales de l’énergie d’accompagner les copropriétaires dans leur projet de rénovation. Le rôle de CoachCopro est aussi de faire l’interface entre les copropriétaires et les professionnels de la rénovation énergétique. CoachCopro est aujourd’hui déployé sur plus de 22 territoires en France, et notamment sur tous les territoires de la métropole du Grand Paris.

Quelques chiffres clés : la métropole compte aujourd’hui 101 000 copropriétés, ce qui représente 2 millions de logement. Environ 30% du bâti correspond à la période des 30 glorieuses (1945-1973). Quand on parle des 30 glorieuses, on distingue 4 typologies de bâtiments, que l’on va trouver dans cette période : le type MRU (ministère de la rénovation urbaine), regroupant des bâtiments construits juste après la 2ème guerre mondiale ; les immeubles de standing, avec des prestations plus élevées que la moyenne, notamment avec des matériaux constructifs plus nobles (parements en pierres agrafées, des balcons, des grandes pièces de vie, des halls d’immeuble de bonne qualité…) ; des tours, que l’on appel aussi IGH (immeubles de grande hauteur) ; et les grands ensembles. Ce sont des bâtiments qui on été construits vite, avant les premières réglementations thermiques, avec peu ou pas d’isolation. Et même si votre bâtiment a été isolé à la période de sa construction, c’était il y a 50 ans. Donc l’isolement a pu en pâtir.

Ce sont donc sur ces bâtiments que l’on retrouve les déperditions énergétiques les plus élevées de l’ensemble du parc de bâtiments construits en France.

Pendant les années des 30 glorieuses on a voulu construire plus vite, on a utilisé beaucoup de béton, plus fin. Et on avait moins de problèmes d’approvisionnement énergétique. On n’avait pas de soucis avec les grosses chaufferies fioul dans ces types de copropriétés. Même si l’on perdait de l’énergie, ce n’était pas grave parce que l’on était en capacité d’en acheter énormément, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Leurs avantages pour la rénovation énergétique

Premièrement, on a moins de contraintes patrimoniales sur ces types de bâtiments. Il en existe, mais il y en a moins que sur du bâti ancien par exemple. Par contre, sur les 30 glorieuses on va retrouver de grands murs de façade lisses, sur lesquels l’isolation va être facilement apportée. De même que ces bâtiments ont des installations collectives sur lesquelles il va être plus facile d’intervenir, d’avoir une régulation générale, et de faire des gains d’échelle et de performance.

L’autre particularité de ces bâtiments, ce sont leurs matériaux constructifs qui sont fermés à la vapeur. On va pouvoir être plus libre dans les choix techniques que l’on va pouvoir apporter.

Un exemple de rénovation

Dans cet exemple, le bâtiment date de 1973 et compte 53 logements. Il totalise presque 1 million d’euros de travaux (environ 18 000 euros par logement), mais qui permet un gain énergétique de 53 % en passant d’une étiquette D à une étiquette C. Les travaux correspondent notamment à l’isolation des façades et des planchers bas, au changement des fenêtres et à l’amélioration de la ventilation. Ces retours d’expériences, on peut les retrouver sur une carte directement sur le site Coach-Copro.

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