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Isolation thermique par l’extérieur : bien choisir son isolant thermique


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Les défauts d’isolation étant la principale cause de déperdition de chaleur dans les logements, les modes constructifs ont intégré un isolant à partir des années 1975/1980. Le premier choc pétrolier a fait prendre conscience qu’il fallait (mieux) isoler nos logements pour réduire les factures d’énergie dont les prix déjà paraissaient s’envoler. Aujourd’hui, le rénovateur énergétique aura à coeur de mettre en priorité cet aspect, synonyme d’économie d’énergie et de confort.

Isolation

Chaque surface d’un bâtiment subit les transferts de chaleur, les fuites. Qu’il s’agisse des parois verticales (murs) ou horizontales (planchers bas, planchers haut, plafonds) et des fenêtres dans une moindre mesure, tous les matériaux sont déperditifs. Que 20 à 30% de la chaleur s’échappe par le toit du logement est assez probable si aucune isolation n’est en place. Les murs (parois opaques) peuvent représenter une perte de plus de 20%, le plancher bas de parfois 15% !

 

 

Dans de nombreux cas, il est possible de mettre en œuvre assez aisément des matériaux connus, soit directement des matériaux plus complexes : isolant plus matériau de doublage ou bien simplement un isolant qui sera ensuite protégé par un habillage. La performance d’un matériau d’isolation est connue soit par sa conductivité thermique : « lambda », soit par son coefficient de résistance thermique : « R ». Plus le « R » est élevé, plus le produit sera isolant. L’épaisseur mise en œuvre peut être déterminante de la performance.

 

 

Quelques produits répartis en familles :

 

  • les mousses alvéolaires : polystyrène (expansé ou extrudé, PSE ou XPS), polyuréthane (PUR) ;
  • les laines minérales : laine de roche, laine de verre ; 
  • les produits à base végétale : ouate de cellulose, fibre de lin, laine de chanvre;
  • les fibres animales : plume de canard, laine de mouton,
  • le bois : panneaux durs ou fibres de bois souple.

 

Il faut être vigilant lors de la mise en œuvre et tenir compte de particularités telles que l’application de produits bactéricides (si l’on utilise des isolants d’origines animales) ou les borates qui suppriment les risques de moisissures en les rendant ignifuges.

 

 

 

LES ISOLANTS MINCES

 

 

En ce qui concerne les produits utilisés par la NASA dans l’espace (films réfléchissants), le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a récemment publié une étude comparative démontrant que les performances des produits minces réfléchissants (PMR) ne pouvaient en aucun cas permettre d’obtenir un coefficient « R » de plus de 2. Cette étude présente une conclusion similaire avec celles rendues par d’autres centres de recherches de plusieurs pays. Utilisons ces matériaux lorsque nous construirons sur la lune.

 

Il est aussi possible de rénover (ou construire) directement avec un matériau isolant : béton cellulaire ou monomur. D’autres procédés plus confidentiels apparaissent, souvent plus écologiques, notamment à base de paille. Mais en l’absence de DTU ou avis technique, il est délicat d’assurer une performance à coup sûr. Gageons que ce type de développement fera évoluer les méthodes de rénovation ou de construction.

 

 

 

CRITERES DE CHOIX

 

 

Les coûts, la facilité de mise en œuvre sont des paramètres déterminants dans le choix d’un isolant, la résistance au feu est aussi importante. Mais une seule certitude : tous les produits à mettre en œuvre doivent impérativement posséder leur certification ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants). Elle est le gage d’une performance mesurée et garantie ! C’est aussi une condition d’obtention du crédit d’impôt, à la condition supplémentaire que le « R » total ajouté sur la paroi respecte la réglementation thermique en vigueur, « RT » existant.

 

 

Quelques valeurs de référence :

 

Plancher bas : R >= 2 m².k/W à 2.3 m².k/W si sur passage ouvert,

Murs en façade ou pignon : R >= 2.3 m².k/W

Plancher de combles perdus : R >= 4.5 m².k/W

 

 

Si l’on veut obtenir une labellisation du bâtiment (Effinergie, Promotelec,…) il faudra augmenter cette performance dans de nombreux cas.

 

 

Pour en savoir plus :

Résumé :

Le choix du produit est lié à de nombreux facteurs qui entourent le bâtiment à rénover : emplacement géographique, coût, facilité de mise en oeuvre, coefficient thermique, certification de l’isolant, labellisation du bien.

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