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Déchets amiantés, un danger caché

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Le bois, le carton, la ferraille, le plâtre la pierre, l’huile, les tuyaux, les batteries, les piles, les néons, les acides, le plastique, les capsules de café… Les déchetteries du Sirtom (syndicat intercommunal de ramassage et du traitement des ordures ménagères) acceptent tout ou presque à l’exception d’un matériau classé selon certains -déchets radioactifs mis part- comme étant l’un des plus dangereux : l’amiante.

Les spécialistes des diagnostics immobiliers en sont familiers, qui le retrouvent dans les toitures, les plaques ondulées, les isolants, et dans certaines canalisations. Autant d’éléments que l’on détruit allègrement à la faveur de travaux de rénovation. Et que l’on retrouve plus souvent qu’il ne faudrait dans un coin de forêt, à l’écart d’un chemin ou, beaucoup plus classique dans le secteur, sur les hectares abandonnés et non surveillés du domaine de la Solitude à Laon ou des anciennes pistes de l’aérodrome de Samoussy. « Cela fait des années que ce problème est soulevé. J’en parle personnellement à Éric Delhaye depuis neuf ans. Et depuis 9 ans on me répond qu’une réflexion est en cours », s’étonne Stéphane Herbet, un habitant de Samoussy, ancien professeur de biologie et aujourd’hui brocanteur professionnel installé à Laon.

L’amiante, une patate chaude que les élus se passent depuis des années

« Sur 15 communautés de communes dans le département, une seule a mis en place la collecte d’amiante », signale le nouveau maire de Laon, président du syndicat départemental de traitement des déchets Valor’Aisne et président encore du centre d’initiation à l’environnement de Merlieux.« L’absence de collecte organisée nous pénalise aussi puisque quand nous retrouvons des déchets amiantés abandonnés sur le territoire de la commune de Laon, nous les faisons enlever à nos frais ».

Deux collectivités en réflexion

L’amiante, cette « patate chaude » que les élus semblent se passer depuis des années, Éric Delhaye est bien placé pour en parler puisqu’il est non seulement spécialiste de l’environnement et de sa chimie (sa formation), mais aussi au côté de Claude Sinet, le président, 1er vice-président du Sirtom, spécialement en charge du dossier prévention. Il a été en outre, c’est de l’histoire récente, ancien directeur des services techniques de la communauté d’agglomération de Soissons. La cité de vase autour de laquelle la communauté d’agglomération mène aujourd’hui une étude relative à la délicate problématique de l’élimination de ces encombrants déchets. Les élus et services de Laon et de Soissons sont d’ailleurs dans le département les seuls à se pencher aujourd’hui de manière approfondie sur le sujet. Saint-Quentin fait travailler le privé (Ortec) et le Ternois (Valor Bat) même chose.

Approfondir, il y a plutôt intérêt, fait comprendre en substance, la directrice du Sirtom à Laon, Fabienne Wast. « C’est un sujet extrêmement réglementé que l’on étudie dans le cadre d’un projet depuis 2016. L étude qui couvre plusieurs domaines dont celui de l’amiante se termine cette année », explique-t-elle.

Des sommes qui peuvent aller jusqu’à 4000 euros pour prendre en charge 1m3 de déchets

Magali Boutroy coordinatrice prévention au Sirtom ajoute : « En fait, on recense par exemple tous les professionnels qui utilisent nos installations. On liste ce qu’ils déposent et quels sont les besoins en matière d’accueil ».

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