Créateur de conférences pour la transition énergétique

Entretien avec le SEDDRe : la pédagogie du concret au service des entreprises et des maîtres d’ouvrages


Partage


Newsletter

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter pour suivre nos actualités (conférences, interviews événements…)

Le SEDDRe (Syndicat des Entreprises de Déconstruction, Dépollution et Recyclage), co-organisateur dès l’origine des Grands Circuits Filière Amiante depuis 2016, poursuit l’aventure avec Univers Amiante en 2019. L’occasion de dresser un état des lieux des objectifs, des ambitions et des réalisations de ces journées de rencontre des acteurs de l’amiante. Le point avec Sébastien Sureau, Délégué Général du SEDDRe.

Quels sont les enjeux actuels pour la filière que le SEDDRe considère comme prioritaires ?

La priorité que nous identifions, c’est avant tout la sensibilisation de la maîtrise d’ouvrage (MOA) et de la maîtrise d’oeuvre (MOE) à l’ensemble des problématiques liées à l’amiante. Car eux seuls peuvent influencer à long terme sur le bon déroulement des chantiers. A l’inverse, leur désintérêt ou leur méconnaissance de la problématique amiante est souvent à l’origine des difficultés auxquelles les acteurs sont confrontés.

Notre enjeu se résume donc à faire en sorte que MOA et MOE se saisissent de la problématique amiante, connaissent leur rôle et celui de chacun des acteurs amenés à intervenir sur un chantier.

Parmi les problèmes qui peuvent être rencontrés à propos des MOA, on retrouve fréquemment des diagnostics qui ne correspondent pas aux travaux à réaliser, car les MOA n’ont au départ pas envisagé l’exhaustivité des travaux qu’ils souhaitent finalement effectuer. Ces mauvaises évaluations initiales peuvent déboucher sur la découverte d’amiante en cours de travaux.

Ce sont des situations encore assez fréquentes aujourd’hui, qui résultent souvent du fait que le MOA n’est pas un « sachant » en matière d’amiante. Il s’agit donc de circonstances involontaires. Il existe également des cas de fraude manifeste pour lesquels le MOA tente de faire réaliser des travaux de réparations, alors qu’il s’agit en réalité de travaux de retrait d’amiante. Ces cas relèvent de l’inspection du travail et de la DIRECCTE.

Les étapes du Grands Circuits visent, pour nous à renforcer les connaissances des MOA. De même, nous militons pour que les MOA aient recours à une MOE spécialisée pour se faire accompagner dans le choix des prestataires, les diagnostics, le déroulement des travaux. Il s’agira souvent de bureaux d’études ou d’économistes de la construction, qui peuvent garantir une parfaite information avant le début du chantier, et permettent un bon déroulement de celui-ci.

Quel bilan tirez-vous des Grands Circuits 2018 ? Et qu’attendez-vous de ceux de 2019 ?

En 2018, nous avons réussi à co-construire un programme pédagogique sur la manière dont doit se dérouler un chantier de A à Z, tout au long des interventions des partenaires du Grand Circuit. Un processus logique a pu être présenté aux participants, ce qui a forcément permis que leurs questions soient beaucoup plus précises et orientées métiers.

J’ai le sentiment que nous avons construit un « déroulé » qui correspondait aux attentes des participants, qui a généré beaucoup de questions pertinentes des participants, lesquelles nous ont permis de capitaliser sur les bonnes pratiques et les expériences de chacun.

Pour l’édition 2019, il y aura encore plus de temps pour les échanges ; et nous débuterons chaque atelier par une table ronde de « débroussaillage » du sujet pour accrocher rapidement l’attention des participants et dérouler des présentations encore plus opérationnelles.

Le SEDDRe a récemment intégré en son sein la filière de gestion et de recyclage des déchets du BTP. Quels sont les attentes et vos projets sur l’ensemble de la filière ?

La fusion des entreprises de déconstruction, de dépollution et de recyclage a effectivement eu lieu le 1er juin dernier. Elle s’est opérée dans un contexte d’importance croissante de l’enjeu relatif à la gestion et à la valorisation des déchets de chantiers, qui sont depuis longtemps une obligation pour les entreprises de déconstruction, lesquelles sont donc bien évidemment en recherche de solutions techniques et économiques fiables et éprouvées.

Nous sommes un peu un « facilitateur de rencontres ».

L’objectif est évident : travailler ensemble nous permettra de lever les freins techniques et de trouver l’optimum économique du fonctionnement de la filière, d’amont en aval. De plus, en étant dans le même syndicat, des partenariats se nouent naturellement. De ce point de vue, nous sommes un peu un « facilitateur de rencontres ».

Nous nous mobilisons également sur l’évolution réglementaire de 2019 qui va faire évoluer les obligations de traitement et de valorisation des déchets. En étant groupés, nous espérons faire entendre nos positions et partager nos enjeux avec le ministère.

Prochaines conférences Grand Circuit