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Rénovation des copropriétés : « Il n’y a pas de solution universelle » – Philippe Alluin (ReeZOME)


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Structure créée en 2009, ReeZOME est dédiée aux nouvelles pratiques d’ingénierie pour l’architecture et le développement durable. Naturellement happée par la rénovation énergétique et les copropriétés, ReeZOME a créé en 2015 un département AMO pour répondre à cette demande croissante. Entretien avec Philippe Alluin, fondateur du réseau.

Comment réussir une rénovation énergétique en copropriété ?

C’est une véritable opération immobilière pluridisciplinaire, avec ses problématiques techniques, architecturales, juridiques et financières qui lui sont propres. Ensuite, le contexte est très particulier : grande diversité des occupants et des bâtiments, cadre juridique spécifique et complexe, avec un principe décisionnel démocratique. Le facteur humain est prépondérant et les décisions, pas toujours rationnelles… Intégrer l’ensemble de ces données dans le cadre d’une gestion de projet est un processus long et spécifique, et surtout peu familier des professionnels.

AMO et travaux : quels pièges éviter ?

Il faut éviter de reproduire les schémas existants, et éviter de colporter le dogme de l’économie d’énergie, sur la seule base duquel l’Ademe imaginait déclencher des attitudes vertueuses : malgré une importante communication sur les économies d’énergie, l’audit énergétique en tant que tel est peu efficient. Enfin, agiter les sanctions ou les obligations déresponsabilise les copropriétaires qui ne feront des travaux que lorsqu’ils sont obligés. Il faut au contraire éclairer le copropriétaire avec des analyses et des études adaptées à son cas pour faciliter sa décision et emporter son adhésion.

Comment évolue votre marché ?

Les institutionnels nous questionnent régulièrement sur la problématique de massification des travaux. Mais sur le terrain, avec plus de 2000 logements rénovés à notre actif et autant en étude, on constate qu’aucune opération ne ressemble à une autre. Il n’y a pas de solution universelle, cependant les besoins sont très importants.

Le DTG est une bonne chose, mais le présenter comme une obligation, même avec une aide au financement, tend à déresponsabiliser, ce qui empêche la mécanique de se mettre vraiment en marche.

Le marché est là, les aides aussi, le contexte est favorable…mais le démarrage est très lent car les professionnels continuent à appliquer des schémas qui ne tiennent pas compte des spécificités du marché. C’est précisément le rôle de l’AMO que d’identifier les compétences requises pour ces opérations, et d’organiser le processus très spécifique qui permet d’engager ces rénovations énergétiques.

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