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Recharge en copropriété : faire le choix du collectif et de l’évolutif


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Bien que le droit à la prise lève un frein au développement des bornes de recharge de véhicules électriques, le véritable enjeu pour les copropriétés est d’assurer un déploiement progressif et à des conditions équitables pour tous les copropriétaires. Explication avec Olivier Terral, responsable du Pôle co-construction et partenariats au sein du programme Mobilité Électrique d’Enedis.

Quel est le rôle d’Enedis concernant la mise en oeuvre d’infrastructures de recharge dans les copropriétés ?

La mobilité électrique constitue un nouvel enjeu qui mobilise forcément le gestionnaire de réseau de distribution électrique. En effet, au-delà de l’alimentation électrique de ce nouvel usage qui nécessite d’adapter les infrastructures, la capacité de stockage des voitures électriques constitue une opportunité de stocker la production d’électricité issue de sources renouvelables. Enedis a pour ambition d’être le partenaire du développement à grande échelle de la mobilité électrique, partout et pour tous, en s’assurant notamment que les solutions de recharge existent pour tous les cas d’usage.

Concernant les copropriétés, le branchement de plusieurs bornes de recharge dans des parkings d’immeubles existants, qui n’ont pas été prévus pour cela à l’origine, nécessite une étude électrique et implique le gestionnaire de réseau.

Enedis propose d’accompagner les syndics, pour les aider à comprendre les architectures techniques de raccordement disponibles et faciliter le raccordement au réseau de la solution retenue. Dans tous les cas, la copropriété devra faire appel à un bureau d’études ou à un installateur pour la mise en place des bornes de recharge.

Quelles sont les architectures de raccordement disponibles en copropriété ?

Il existe 3 principales configurations. La première consiste à se brancher directement sur l’alimentation électrique des services généraux lorsque la capacité de puissance de celle-ci le permet. Dans ce cas, le coût d’installation de la borne et le raccordement (3 000 à 5 000 euros en moyenne) est entièrement à la charge du copropriétaire qui en fait la demande. Cette méthode est le plus souvent utilisée dans le cadre de l’exercice du droit à la prise, mais atteint très rapidement ses limites. En effet, la capacité de puissance disponible sur un compteur de services généraux ne permet de couvrir dans le cas général que les premiers utilisateurs. De plus, cette configuration exige que le syndic répartisse les consommations électriques des bornes de recharge et les déduise des consommations électriques des services généraux.

La deuxième configuration consiste à raccorder au réseau de distribution un compteur dédié pour l’alimentation des bornes de recharge. Cette configuration permet de répartir plus facilement les consommations électriques entre les utilisateurs et de mutualiser les besoins de puissance. Elle permet par ailleurs de déléguer la gestion du service à un opérateur de recharge qui peut assurer le pilotage collectif de la recharge voire, dans certains cas, prendre en charge l’investissement.

La troisième configuration consiste en la mise en place d’un câble public d’alimentation dans le parking, dimensionné de telle sorte à pouvoir accueillir les connexions individuelles des copropriétaires qui en font la demande. Chaque utilisateur dispose ainsi de son propre compteur individuel et paye directement ses consommations électriques auprès du fournisseur de son choix.

Quelles sont les aides pour l’installation de bornes de recharge en copropriété ?

Le dispositif ADVENIR (voir le site www.advenir.mobi) assure une prise en charge de 50% des coûts d’équipement en infrastructure collective de recharge auprès des copropriétés, ainsi qu’une prise en charge de 40% du coût d’installation d’une borne de recharge auprès d’un résident (copropriétaire ou locataire). Ces aides se cumulent avec le CITE (Crédit d’Impôt Transition Energétique) de 300 € pour les propriétaires, et le taux de TVA réduit à 5,5%, pour les immeubles d’habitation de plus de 2 ans.

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