Deux approches possibles pour faire un état des lieux et contrôler la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) : la réalisation d’un Auto-Diagnostic ou bien le contrôle plus poussé via prélèvements / analyses COFRAC*. À l’issue, des solutions telles que la mesure en continu et en temps réel permettent d’aller plus loin et de mettre en place des procédures et des équipements intelligents de gestion de l’aération (VMC, humidificateurs…). Le point avec Jérémie Bonnet, Directeur Commercial Solutions « BIM & Transformation Numérique des diagnostics » chez AC Environnement.
Qui est concerné par la réglementation sur la surveillance de la QAI ?
La seule réglementation en vigueur à ce jour sur la QAI dans le bâti existant concerne les établissements recevant du public (ERP). Pour refaire l’historique, le ministère de la Transition Écologique et Solidaire (ex-ministère de l’Environnement) a publié en 2011 un premier décret rendant obligatoire le prélèvement et l’analyse COFRAC de la QAI. Une prestation que nous proposons chez AC Environnement. Pour la seule Ville de Paris, cette mise en conformité aurait coûté la facture lourde de 8 et 10 Millions d’€. Après contestation de la part des collectivités territoriales face à cette nouvelle charge, la réglementation a donc été assouplie dès 2015 en leur laissant la possibilité de procéder à un Auto-Diagnostic. Tous les 7 ans, les établissements concernés doivent reconduire cette vérification de conformité en remplissant à nouveau ce questionnaire très conséquent. Objectif : identifier si la QAI reste dans les normes en vigueur et mettre en place, dans un second temps, un plan d’action visant à améliorer les points faibles observés.
La réglementation concerne depuis le 1er janvier 2018 les établissements recevant des enfants de moins de 6 ans (crèches publiques / privées, écoles maternelle et élémentaires). Notons qu’à ce jour, seuls 30 à 40 % des communes concernées ont réalisé les démarches obligatoires. Dorénavant, depuis le 1er janvier 2020, c’est au tour des établissements d’enseignement ou de formation professionnelle du second degré (collèges et lycées, centres de loisirs) de devoir s’y conformer. À partir de 2023, tous les ERP, sans exception, seront concernés.
Cette approche réglementaire demeure toutefois assez limitée : sur le plan statistique, le contrôle doit être mené sur 50 % des pièces concernées, avec 5 pièces au minimum et 20 pièces au maximum par établissement. Ce qui est relativement faible à l’échelle d’un collège par exemple. Quant au plan d’action, il reste flou sur les obligations.
Comment facilitez-vous la démarche d’Auto-Diagnostic ?
Cette démarche relativement lourde mérite d’être correctement réfléchie. Pour donner un ordre de grandeur, si l’on prend une Région comme les Hauts-de-France, les 260 lycées publics qu’elle gère, représentent une collecte d’environ 40 000 questionnaires ! Via sa plateforme web SAAS** dédiée à la Gestion électronique documentaire (G.E.D) et son workflow, AC Environnement et son partenaire TRANSITIA (Cabinet de Conseil et AMOA dédié QAI) offrent une solution efficace pour remplir l’obligation de suivi de la QAI. Au terme de l’état de la situation, nous accompagnons les ERP dans la mise en œuvre du plan d’action préconisé pouvant comprendre des mesures en continu et temps réel.
Quelles sont les solutions de mesure en continu et temps réel ?
AC Environnement travaille à ce jour avec des partenaires de sondes « IoT » dédiées QAI, capables de mesurer les polluants de type : CO2, COV, température, humidité, microparticules…
Citons notamment la startup parisienne NanoSense, qui propose avec ses sondes une plateforme de suivi de la QAI, pièce par pièce, bâtiment par bâtiment, voire à l’échelle de son patrimoine global ; plateforme associée à un système d’alerte en cas de dépassement de seuil. Ces sondes peuvent aussi être directement interfacées et interconnectées avec les VMC pour automatiser une ventilation plus intense. Ces données et l’accès à cette plateforme peuvent également être intégrés dans un processus BIM au sein de la maquette numérique, tel que nous le proposons avec notre solution CN BIM.
La mesure en continu est moins poussée et précise qu’une analyse ponctuelle mais elle permet d’avoir une vision globale de la QAI, sur une plus longue durée. L’association de ces deux types de contrôle me semble judicieuse pour identifier clairement les actions à mener et obtenir de bons résultats.
** SAAS : Software As A Service / Le logiciel en tant que service, est un modèle d’exploitation commerciale des logiciels dans lequel ceux-ci sont installés sur des serveurs distants plutôt que sur la machine de l’utilisateur. Les clients ne paient pas de licence d’utilisation pour une version, mais utilisent librement le service en ligne ou, plus généralement, payent un abonnement.
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