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Courant faible : « Nos marchés évoluent à la manière d’un puzzle »


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ENTRETIEN AVEC
Ronald Heller, dirigeant de la société COMSTAR. Créée en 1986, l’entreprise spécialisée dans l’installation de réseaux de réception de signaux de télévision a évolué dans les domaines de réseaux multimédia, IPTV et d’équipements connectés. Ronald Heller est également président d’honneur du S2ICF.

Quel est le profil de vos salariés ?

Les cinq techniciens qui travaillent dans la société viennent soit de l’électricité, soit de l’électronique. Nous avons dû les former aux spécificités de nos métiers du courant faible sur le terrain car nous sommes confrontés un manque dans l’apprentissage sur des sujets tels que l’électronique, la fibre, les antennes, les réseaux, l’IP, le Wi-Fi…Trois ou quatre ans d’école ne suffisent pas pour apprendre toutes ces bases, l’expérience sur le terrain est indispensable. Jérôme, notre principal responsable et technico-commercial, endosse ce rôle de formateur dans notre entreprise. Il suit lui-même des formations et distribue ce savoir aux autres techniciens, ce qui peut tout de même représenter jusqu’à 25 % de son temps. Quant aux travaux de tirage de la fibre et des réseaux, je fais appel à de la sous-traitance. Il est plus facile de trouver des monteurs câbleurs.

Quelle est la partie de votre travail la plus complexe à mettre en œuvre ?

Le paramétrage est la partie la plus critique de notre travail. L’ordinateur étant devenu le premier outil de mes techniciens, des compétences en informatique sont indispensables,. Il faut ensuite être assez pointu pour rendre au client un dossier d’exécution de travaux et le former à la bonne utilisation de l’installation.

Quelle est votre politique en ce qui concerne la maintenance ?

La télémaintenance a une grande importance chez nous. Les pannes sont liées dans 80 % des cas à des problèmes de paramétrage ou raccordement électrique. Il n’est donc pas toujours nécessaire de se déplacer. Le gain de temps est considérable pour les techniciens lorsque la télémaintenance est mise en place. Ils peuvent prendre la main à tout moment pour dépanner un client bien sur avec son autorisation. Dans le principe, nous garantissons gratuitement un an nos installations aussi bien sur le matériel que sur l’installation et la maintenance.Un contrat de maintenance ou de télémaintenance leur est proposé par la suite.

Sur quelles technologies gardez-vous un œil ?

Nos marchés évoluent à la manière d’un puzzle, où viennent s’ajouter des briques de savoir-faire. Ces briques permettent d’assembler le produit final présenté au client, qui préfère n’avoir qu’un seul interlocuteur pour réaliser l’installation dans son intégralité. La domotique et l’immotique constituent pour nous un nouveau métier. Dans ce domaine, les règles de sécurité IP se sont fortement renforcées. Nos techniciens ont commencé à se former sur ce sujet depuis près d’un an.

Nous constatons également de nouveaux besoins : Dans le domaine de la santé, de la protection des personnes, du maintien à domicile de personnes âgées. Ce genre de demandes exige un savoir faire complémentaire à ce que nous faisions auparavant. Aussi le transport IP sur câble coaxial « DOCSIS » se développe également. Nous nous formons depuis plus de deux ans sur cette technologie, qui devrait prendre de plus en plus de valeur car énormément de bâtiments ne sont pas cuivrés actuellement.

 

Interview réalisée dans le cadre de la Conférence des Électriciens de demain

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