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Fibre optique : quel avenir pour les électriciens ? (questions d’experts avec Orange)


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Questions d’experts à Didier Cazes, responsable des relations externes de la Direction Fibre chez Orange, à l’occasion du Grand Circuit Énergiser le Bâtiment du 27 juin à Nice.

Retranscription

Y a-t-il un marché de récupération des câbles de cuivre qui s’opère  ?

Le cuivre n’est pas mort ! Le réseau de cuivre tel que vous le connaissez, tel qu’il est déjà déployé, avant qu’on désinvestisse totalement toutes ces lignes de cuivre il va se passer du temps. On commence tout juste à démonter, mais ça va encore durer. Il faut entretenir le réseau, il faut le faire évoluer… Parce que tant qu’on n’est pas en statut de zone fibrée, ça veut dire qu’il y a encore de l’ADSL (mais il n’y aura plus de RTC).

Après, le cuivre, c’est aussi le réseau intérieur du logement. Même si on est tous en mode wifi, malgré tout, le fait de distribuer est encore là. Donc il y a encore du job par rapport à ce côté là.

Vous avez besoin de 21 000 personnes. Comment travailler avec Orange ?

Avec Orange c’est un peu particulier parce qu’on ne vient pas frapper à notre porte en disant « je viens travailler pour vous ». Ça peut marcher, car on a une organisation qui gère ce côté là. Mais évidemment, les grands marchés ont d’abord été donnés à des majors, qui ont une résonance nationale, qui eux s’appuient sur de plus petites structures départementales. Ça nous arrive aussi de faire appel en direct. Mais attention quand même, il faut rentrer dans une procédure.

De nouvelles réglementations dans les prochains mois ?

Au niveau réglementation, nous avons été servis. Ça fait 12 ans que l’on déploie et on a eu une nouvelle réglementation tous les 6 mois. La toute dernière, ça a été la loi Elan en 2018, qui a conforté notre savoir (et qui a fixé le montant de l’amende), mais aussi qui a conforté l’obligation de résultat. Avec le statut de « zone fibrée », on est à peu près servis. Il y a aujourd’hui des gens qui réfléchissent sur d’éventuelles évolutions sur lesquels nous ne sommes pas très d’accord.

La réussite du projet tient au fait que l’on sache tous ce que l’on a à faire. En matière de réglementation je pense que tout a été dit : obligation d’équiper tous les logements avec un réseau en fibre optique, dans le neuf et dans l’ancien. Ça a été étendu aux maisons de vacances et à tout le réseau d’entreprises. On devait faire à l’origine 25 millions de raccordements ; aujourd’hui nous devons en faire 34 millions. Et là je ne vous compte pas tous ces fameux services « généraux » : le raccordement des sanisettes, le raccordement des éoliennes, et de tous les points hauts… puisqu’avec la 4G et la 5G nous allons multiplier par 5 le nombre de pylones, qui vont tous être « opticalisés ». Donc le challenge est grand.

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