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Installation à basse tension : mise en œuvre des canalisations et des connexions – Règle d’incorporation des canalisations dans les éléments de construction


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Le guide comporte à ce sujet une annexe informative très détaillée sur la base de tableaux et de schémas. De nombreuses précisions sont données quant aux emplacements et aux dimensions des saignées. Il est fait référence à plusieurs reprises aux DTU (documents techniques unifiés) appropriés.

Il est interdit de pratiquer des saignées dans les éléments de gros œuvre porteurs (poteaux, poutres, éléments précontraints, planchers…), à l’exception toutefois des murs porteurs en éléments de maçonnerie. Pour les éléments de gros œuvre non pris en compte dans la stabilité du bâtiment (murs non porteurs, cloisons, gaines techniques), les canalisations peuvent être noyées ou encastrées dans une saignée après réalisation de l’ouvrage.

Cas des murs porteurs en béton : l’incorporation de canalisations, gaines, fourreaux dans un mur en béton lors de sa construction doit satisfaire aux spécifications suivantes :

  • être situés entre les nappes d’armature (lorsqu’elles existent) de chacune des deux faces ;
  • permettre un enrobage par le béton au moins égal au diamètre de la plus grosse gaine, avec un minimum de 4 cm ;
  • au droit des croisements ou empilages localisés, ne pas occuper plus de la demi-épaisseur et permettre un bétonnage correct des zones de concentration ponctuelle de gaines au voisinage des raccordements dans les boîtiers.

Cas des murs porteurs en éléments de maçonnerie: de façon générale, saignées et réservations ne doivent pas dégrader la résistance du mur, ni son étanchéité lorsqu’il s’agit de murs donnant sur l’extérieur. Les tableaux A.2 et A.3 du guide donnent les tailles maximales, admises sans calcul, des saignées et réservations dans le cas de murs porteurs réalisés en éléments de maçonnerie (voir encadré ci-dessous).

Saignées verticales et horizontales

Concernant les murs porteurs en éléments de maçonnerie, pour les saignées réalisées après construction, deux cas sont considérés :

  • Saignées verticales : une saignée verticale de profondeur maximale 30 mm et de largeur maximale 100 mm est admise sans limitation de   hauteur. Des saignées verticales qui ne s’étendent pas sur plus d’un   tiers de la hauteur d’étage au-dessus du niveau du plancher peuvent avoir une profondeur jusqu’à 80 mm et une largeur jusqu’à 120 mm si l’épaisseur du mur est de 225 mm ou plus. Le tableau A.2 précise la taille des saignées et des réservations verticales en maçonnerie, admises sans calcul.
  • Saignées horizontales et parallèles aux arêtes des parois : lorsqu’il n’est pas possible de les éviter, il convient de localiser les saignées sur 1/8 de la hauteur d’étage du mur, au-dessus ou au-dessous du niveau   du plancher, et la profondeur totale, y compris celle d’un trou atteint lors   de l’exécution de la saignée, est généralement inférieure à la taille maximale indiquée au tableau A.3 du guide.

saignées sécurité électrique

Exemples de saignées verticales et horizontales dans les murs non porteurs en éléments de maçonnerie, cloisons de distribution et doublages. Sont interdites : les saignées obliques, deux saignées verticales sur un même axe ou deux saignées horizontales sur les deux faces d’une même cloison.

 

 

Cas des murs non porteurs : la pose, lors de la construction, de canalisations électriques n’est autorisée que pour des cloisons constituées de briques à 1, 2 ou 3 alvéoles dans le sens de l’épaisseur, quelle que soit cette épaisseur, et seulement pour des parcours horizontaux. Les canalisations doivent être exclusivement logées dans les vides longitudinaux constitués par les alvéoles en prolongement les uns des autres. Concernant la pose dans une saignée faite après construction, plusieurs nouveautés apparaissent :

  • en tracé horizontal, la saignée ne peut être exécutée que sur une longueur de 0,50 m de part et d’autre de l’intersection de deux cloisons ou d’une cloison et d’un mur, et sur une longueur de 1 m de part et d’autre d’une saignée verticale ;
  • en tracé vertical, une saignée ne peut dépasser 1,30 m au-dessus du sol fini (1,20 m dans l’ancien guide). Dans une même cloison, la distance horizontale entre les axes de deux saignées verticales est d’au moins 1,60 m (1,50 m dans l’ancien guide) (voir figure 3). Le tableau A.4 du guide précise le diamètre maximal des conduits pouvant être noyés dans les cloisons non porteuses d’épaisseur finie inférieure ou égale à 120 mm.

Les espaces entre plaques de parements en plâtre ou autres matériaux composites sont des vides de construction. Seul ce mode de pose est autorisé dans ce cas. Il est interdit de perforer les montants.

 

canalisations sécurité électrique

Cas des planchers (béton, dalles pleines confectionnées à partir de prédalles préfabriquées et de béton coulé en œuvre, préfabriqués à dalles alvéolées, à poutrelles-hourdis avec table de compression) : l’incorporation de canalisations, gaines, fourreaux dans un plancher en béton lors de sa construction doit satisfaire les spécifications suivantes :

  • être situés entre les nappes d’armature (lorsqu’elles existent) de chacune des deux faces ; au droit des croisements ou empilages localisés, ne pas occuper plus de la demi-épaisseur et permettre un bétonnage correct des zones de concentration ponctuelle de gaines au voisinage des raccordements dans les boîtiers.
  • permettre un enrobage par le béton au moins égal au diamètre de la plus grosse gaine, avec un minimum de 4 cm ;

Cas du dallage en béton coulé en place : dans le cas où les canalisations sont placées sous le dallage avant sa construction, la distance entre leur génératrice supérieure et la sous-face du dallage doit être au moins égale à leur diamètre majoré de 50 mm. Dans le cas où les canalisations sont incorporées dans le dallage lors de sa construction :

  • leur diamètre ne doit pas excéder 1/5 de l’épaisseur du dallage dans la zone considérée;
  • leur enrobage en partie supérieure doit au minimum être de deux fois leur diamètre, sans être inférieur à 50 mm. Rappelons que les câbles chauffants ne peuvent être incorporés que dans les dallages exécutés en béton armé.

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