Créateur de conférences pour la transition énergétique

Audit, supervision et monitoring : de nouvelles tendances pour contrôler la QAI


Partage


Newsletter

Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter pour suivre nos actualités (conférences, interviews événements…)

L’analyse de la qualité de l’air intérieur est un enjeu majeur pour assurer la santé des occupants des bâtiments tertiaires. Moins chers et plus efficaces, les capteurs sont désormais connectés au Cloud, offrant de nouvelles possibilités d’analyse, de supervision et de monitoring. Présentation des solutions phares avec Jean-Michel Catherin, dirigeant de Testoon.

Jean-Michel CATHERIN

Dirigeant
TESTOON

Comment ont évolué les équipements de mesure en continu de la qualité de l’air intérieur ?

Avec le Covid-19, les offres de capteurs à petits prix se sont multipliées mais nombre de ces produits ne donnent qu’une estimation des niveaux du CO2 et des composés organiques volatils (COV), sans que l’on ait une idée de la justesse de la mesure. De plus ces capteurs perdent très rapidement en sensibilité. Aucun engagement de performance n’est affiché de la part de ces fabricants et ces solutions ne permettent pas une approche par monitoring de la qualité de l’air intérieur (QAI).

Le marché n’a heureusement pas attendu la pandémie pour développer et perfectionner des produits performants. Testoon distribue depuis plusieurs années l’analyseur Nemo, du fabricant grenoblois Ethera. Développé avec l’appui du CEA et du CNRS, ce boîtier mesure en continu et enregistre dans le Cloud des paramètres tels que la température, l’hygrométrie, le CO2 et les formaldéhydes. Des cartes de capteurs supplémentaires peuvent y être ajoutées afin de détecter les particules fines, les COV légers, ou encore le radon depuis 2019. Le produit a beaucoup évolué avec des versions plus économiques (avec ou sans détection des formaldéhydes), ainsi qu’avec le lancement de modèles mini et nano qui se concentrent sur la détection du CO2.

Autre solution offrant un monitoring de qualité, l’enregistreur de données Testo 160 AV IAQ mesure lui aussi le niveau de CO2, ainsi que la température, l’humidité de l’air et la pression atmosphérique. Toutes les données de mesure sont directement enregistrées dans le Cloud de Testo par l’indicateur de données, via le WiFi du bâtiment. L’utilisateur peut ainsi documenter et évaluer les données de mesure sur une longue période. Il recevra également des alertes en cas de dépassement des limites de CO2. C’est un système très simple à mettre en œuvre et pour lequel les prix diminuent très rapidement. Pour prendre en compte des critères plus complexes et bénéficier d’une analyse fine et intelligente, les gestionnaires de bâtiments pourront s’accompagner d’un bureau d’études.

Que faire de la donnée collectée lors de la mesure de la QAI ?

Il y a deux manières d’utiliser cette donnée. Lorsqu’elle est collectée en continu, des solutions permettent de superviser le système de ventilation en augmentant par exemple le débit d’air aux bouches lorsque les niveaux de CO2 ou de COV dépassent les seuils définis.

La deuxième méthode prend la forme d’un audit : on ne régule pas le système en direct mais on l’observe sur une longue période (un an par exemple) en prenant des mesures, dans l’optique d’améliorer le système par la suite. Bien qu’étant une démarche volontaire, cette analyse du patrimoine permet d’aller plus loin dans un projet de rénovation en programmant des travaux d’amélioration de la QAI. 

Assez récente, cette vision est portée par l’évolution ces cinq dernières années des outils de mesure de la QAI à la fois moins chers, plus précis et plus discrets. Certains bureaux d’études proposent désormais une offre clé en main d’audit ou de monitoring de la QAI. Des start-up ont développé des logiciels de simulation de la QAI en phase conception ou de rénovation permettant de vérifier que les choix de conception ou de rénovation (matériaux, système de ventilation…) apporteront une QAI optimale.

Prochaines conférences Grand Circuit