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Les piscines publiques ferment : comment réduire la facture énergétique ?


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Dans un communiqué adressé à ses usagers ce lundi 5 septembre, la société Vert Marine a annoncé la fermeture temporaire d’une trentaine de piscines publiques sous sa gestion. La raison invoquée : la crise énergétique. Alors que l’écrasante majorité des piscines publiques sont chauffées au gaz, les collectivités vont subir de plein fouet l’augmentation des prix du gaz prévue cet hiver. La question de la performance énergétique des équipements publics refait brutalement surface.

« Les hausses du coût de l’énergie que nous subissons tous ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement et ainsi de mener à bien nos missions de service public. Si cette hausse était impactée sur le prix d’entrée dans les établissements, ces derniers seraient multipliés par 3 ». À l’origine de ce communiqué, la société exploitante Vert Marine interpelle les instances publiques locales et le gouvernement « afin de prendre les décisions nécessaires et inédites pour revenir à des coûts supportables pour répondre à cette crise urgente ».

Déjà en plein cœur de l’été certaines collectivités avaient décidé de réduire les horaires d’ouverture de leurs bassins et de baisser le thermostat de quelques degrés. Selon la municipalité d’Échirolles, dans l’Isère, un degré en moins représenterait une économie de 7 % ! L’association de collectivités France Urbaine, qui avait alerté durant la crise Covid-19 sur l’explosion des charges d’exploitation, révèle par ailleurs que près de 10% des collectivités membres envisagent une fermeture partielle ou totale d’au moins une de leur piscine cet hiver.

L’association précise : « Plus de 3 400 établissements aquatiques publics en France sont marqués par une ancienneté remarquable : plus de 60 % des piscines publiques françaises ont plus de 30 ans et nécessitent, de fait, des efforts de modernisations conséquents. Avec une consommation allant jusqu’à 2 800 kilowattheure /m²/an, les charges de fonctionnement de ces établissements constituent un budget lourd pour les collectivités. Il est toutefois possible de maîtriser ces dépenses en mettant en œuvre des actions d’économie d’eau et d’énergie ».

Des pistes pour réduire la facture

Comme le note France Urbaine, les premières actions pouvant être menées, en urgence, par les collectivités sont de l’ordre de la gestion des infrastructures : diminuer les températures de l’air et de l’eau, réduire les plages horaires d’ouverture, décaler la date de réouverture des bassins extérieurs, supprimer certaines activités, fermer l’accès aux scolaires durant le mois de septembre, réduire le budget de fonctionnement en reportant des achats, ou encore répercuter les coûts de l’énergie sur les tarifs d’accès aux équipements aquatiques.

Mais les vraies solutions se trouvent dans des investissements de long terme visant l’amélioration substantielle de la performance énergétique des infrastructures : isolation des bâtiments, changement de chaudière et d’énergie (solaire, géothermie, biomasse…), développement des bassins nordiques, relamping LED, pilotage intelligent de l’énergie, redimensionnement des pompes…

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Au-delà de de l’explosion des prix de l’énergie, ces investissements permettent également de répondre aux obligations réglementaires de performance énergétique introduites par le Dispositif Eco Efficacité Tertiaire (DEET), aussi appelé « Décret Tertiaire ».

Ce thème sera abordé par les experts du Grand Circuit lors de la conférence du 13 septembre sur la thématique « Décret Tertiaire et collectivités : Piscines et gymnases », co-organisée avec l’Agence régionale Énergie Climat (AREC). Les inscriptions (gratuites) sont encore ouvertes : programme et inscription.

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