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Marché de l’éclairage : en 2017, la LED prend le pouvoir

Des performances qui augmentent, des prix qui diminuent… Les LED sont de plus en plus compétitives sur le marché de l’éclairage. D’autant plus que les technologies traditionnelles sont poussées en dehors des rayons par les réglementations. Pour la première fois en 2017, la LED devrait prendre la tête du marché.

Tubes LED sur luminaires fluorescents : des spécificités à l’installation

S’il n’est pas nécessaire de recâbler les vieilles installations, quelques manipulations et vérifications supplémentaires s’imposent aux électriciens.

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Mesure photométrique : des outils différents pour les éclairages LED

Les LED emploient une technologie différente des éclairages halogènes et fluorescents. En conséquence, les outils de mesure photométrique ont évolué.

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Eclairage LED industriel : quel matériau selon les usages ?

Les éclairages linéaires LED employés dans les milieux industriels sont mis à rude épreuve. Leur protection et leur longévité dépendent du matériau.

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mPro, un encastré LED répondant à toutes les contraintes normatives et d’usage

L’intégration des spots LED au plafond doit répondre à des contraintes pour assurer une espérance de vie optimale sans rogner sur les performances thermiques.

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Le mot ne sera pas trop fort, c’est une véritable révolution dans le monde de l’éclairage. Encore anecdotique sur ce marché il y a une dizaine d’année, la LED devrait dépasser les autres technologies d’éclairage – lampes à décharge et halogènes – en 2017. C’est ce que prévoit Aurelio Volpe, président de la CSIL*, chiffres à l’appui : « si en 2016 le ratio est encore en faveur des autres types d’éclairage, le marché mondial de la LED devrait atteindre 50 milliards de dollars en 2017, sur un marché global de l’éclairage représentant 95 milliards de dollars ». Selon les prévisions de son institut, le marché de la LED dépasserait 71 milliards de dollars d’ici 2020, pénétrant plus de 65 % du marché. La moitié du marché est actuellement détenue par une centaine de fabricants, qui connaissent une croissance moyenne de 24 %.

Le résidentiel encore à la traîne

La pénétration de la LED n’est toutefois pas la même sur tous les segments. La CSIL note que la part de la LED dans le résidentiel demeure assez basse. Le segment ne représente qu’un peu plus d’un dixième du marché, tandis que l’éclairage technique d’intérieur pèse 59 % et l’éclairage extérieur 30 %. L’éclairage commercial est ainsi, pour l’instant, le principal moteur de croissance pour les luminaires LED. Selon Digitimes Research, média spécialiste de l’industrie des semi-conducteurs, 2016 aura notamment été une bonne année pour le tube LED, employé dans les bureaux. Pouvant à présent dépasser les 100 lumens par Watt, soit l’équivalent du modèle fluorescent, le prix des T8 (1,2 mètre linéaire) a chuté de plus de 37 % dans l’année. Ce sont ainsi 693 millions de tubes LED qui ont été vendus dans le monde en 2016, soit une augmentation de 46 % en un an.

Des freins en moins, des normes en plus

La baisse des coûts de production et l’augmentation très rapide des performances expliquent le succès des LED. En parallèle, les réglementations auront hâté la sortie du marché d’autres technologies moins performantes. Les lampes halogènes dirigées à tension de réseau sont les dernières en date. Bannies depuis septembre 2016 en France par le règlement N°1194/2012 de la Commission Européenne, les halogènes GU10 sont remplacées par des modèles LED.

Cinq ans après la disparition, en 2012, des lampes à incandescence de 25 à 100 watts, c’est donc au tour des halogènes de faire leur dernier tour de piste. Après avoir bénéficié de deux ans de sursis, l’élimination progressive des modèles non directionnels les moins efficaces (classe énergétique D) devrait débuter en septembre 2018. Quant aux lampes fluorescentes compactes (LFC), elles n’ont jamais vraiment séduit les consommateurs. Si leur prix moyen est encore inférieur à celui des LED, ces dernières ont l’avantage de s’éclairer instantanément, de consommer encore moins d’énergie (80 % de moins que les LFC), d’offrir des designs singuliers ou encore de pouvoir changer de couleur de température pour certains modèles. General Electric a ainsi annoncé en 2016 l’arrêt de sa production de lampes fluocompactes.

Mutation en profondeur

Une révolution, ç’en est bien une pour l’industrie, qui effectue un véritable virage technologique : l’éclairage entre dans le domaine de l’électronique. Parmi les leaders mondiaux de l’éclairage, Osram s’est recentré sur son activité optoélectronique – discipline associant optique et électronique – en cédant mi-2016 sa filiale d’éclairage classique ; tandis que Philips est en passe de céder la quasi-totalité de ses activités d’éclairage. Pour vendre des produits dont la durée de vie peut dépasser les 50 000 heures, certains acteurs commencent à se positionner sur une offre de crédit-bail à destination des entreprises et collectivités. Ce n’est plus l’équipement qui est vendu, mais la lumière qui est forfaitisée. Une tendance qui pourrait se renforcer avec la notion de lumière connectée et intelligente. A ce titre, la technologie Li-Fi – où la lumière émise par les LED est en mesure de fournir une connexion internet – se présente comme une alternative sérieuse au Wi-Fi ou aux appareils de géolocalisation en magasin.

Une mise à jour s’impose

C’est également un bouleversement important pour les acteurs du bâtiment : installateurs, intégrateurs, distributeurs, bureaux d’études, architectes… A technologie différente méthodes différentes. Il est désormais question de « systèmes d’éclairage », composés de capteurs, de dispositifs de commandes, de drivers, de modules Led et de luminaires. Avec la LED, le bâtiment met aussi un pied de plus dans la domotique, dont la mise en œuvre nécessite de connaître les protocoles de communication utilisés pour communiquer avec les appareils installés. Du côté de la maîtrise d’œuvre, l’enjeu sera le bon dosage de l’apport en lumière dans les projets de construction ou de rénovation. L’utilisation de logiciels de simulation d’éclairage, tels que Dialux, permettra de modéliser ces projets. Les professionnels qui souhaitent se mettre à jour pourront notamment s’appuyer sur les formations proposées par l’Association française de l’éclairage (AFE).

* Centre for industrial studies, institut de recherche économique indépendant spécialisé dans les études industrielles.

Onlylight : le salon de l’éclairage et de tous les usages de la lumière

Lyon Eurexpo accueillera du 13 au 15 juin 2017 un nouvel événement majeur pour le secteur de l’éclairage. Le salon Onlylight sera consacré aux usages de la lumière sous toutes ses formes et fédérera l’ensemble de « l’écosystème Lumière » régional, national et européen. Les professionnels de l’éclairage présents – concepteurs lumière, architectes, bureaux d’étude, fabricants, distributeurs et installateurs de solutions maîtrisant la lumière – exposeront leurs innovations et auront l’occasion d’échanger avec de nombreux donneurs d’ordre. Ces derniers formuleront directement leurs attentes en matière d’éclairage, inspirant des offres de produits et de services encore plus performantes. Ateliers et conférences seront également au rendez-vous.

L’éclairage au cœur de la transition énergétique

La lumière naturelle comme l’éclairage artificiel sont des éléments fondamentaux de la transition énergétique. L’événement mobilisera tous les représentants de la filière éclairage, associations et syndicats professionnels afin de rappeler aux pouvoirs publics et aux usagers que la lumière est un levier d’amélioration du cadre de vie à l’école, au travail, en ville, et que de nombreux terrains encore en friche restent à explorer.

L’implantation du salon dans la « ville des lumières », mondialement reconnue, illustre le dynamisme de la métropole lyonnaise et de la région en matière d’éclairage. Le projet a d’emblée reçu le soutien des collectivités territoriales : CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, Grand Lyon Métropole, OnlyLyon, Région Auvergne-Rhône-Alpes, Ville de Lyon, ainsi que l’appui d’Eurexpo qui travaillera de concert avec l’opérateur retenu, Atoliis, pour que la première édition s’impose d’emblée comme un grand événement national et international. Onlylight s’attachera également à promouvoir le « made in France ». Onlylight sera par ailleurs l’occasion de remettre les prix de la licence d’éclairage public de l’IAE de Lyon, sur le pôle « formation & innovation ».